samedi 28 avril 2007

C'était Richard Z. Sirois, dans son truck

1. Hier ce déroulait la sortie annuelle des gars du bureau dans une cabane à sucre. À lire le bilan qu'en fait Princesse Sophie, je n'ai rien, mais là rien manqué. Ce qui me conforte dans mon idée de m'abstenir des partys de bureau.

2. J'ai reçu cet appel aujourd'hui. Admirez le mélange d'arrogance, d'inintelligence et de pensée magique qui se dégage des propos de mon interlocuteur, du rarement vu depuis mes débuts comme téléphoniste:

- Je veux des billets dans les rouges pour Gwen Stefani.
- Désolé madame, il n'en reste que dans les blancs.
- J'ai appelé hier et il était disponible. Demande à tes collègues la raison parce que je veux savoir pourquoi.
- Nous les avons vendus hier, madame.
- Mais je comprends pas, là, ils étaient diponibles il y a 24 heures.
- Pensez-vous que vous êtes la seule personne à vouloir des billets pour Gwen Stefani?
- Oui.
- Ah bon, alors vous croyez être la seule fan de Gwen Stefani à Montréal?
- Non.
- Donc, est-ce que vous croyez qu'il y a d'autres fans de Gwen Stefani qui aurait pu acheter des billets?
- Oui.
- Et voilà.


Elle a compris, finalement.

Cet appel ne battra toutefois jamais l'appel de cet énergumène qui avait appelé pour demander de changer la date d'un spectacle parce qu'il travaillait ce soir-là.

3. Au rhytme où vont mes études, je vais battre le record de cette dame.

4. Déménagement demain! Il est donc possible que je sois moins actif dans la toile, tout à coup. À moins que, par un coup de bol incroyable, je squatte de mon domicile une connexion Wi-Fi sans mot de passe.

5. Quiz: de quel émission télé provient le titre de mon blogue?

mercredi 25 avril 2007

J'écoute trop le hockey et Whitney Houston

Est-ce qu'il y a quelqu'un parmi mes lecteurs qui regarde les séries éliminatoires en dépit de l'élimination de Nos Glorieux? J'en suis. Et, ma foi, j'ai rarement du hockey aussi bien exécuté, aussi enlevant, aussi palpitant.

Bon, les langues sales me diront de cesser de regarder les matchs du Canadien et je verrai forcément du meilleur jeu, mais là n'est pas mon propos.

Je ne suis pas câblé dans mon appartement. Mon proprio, sympatique cousin du chaînon manquant, ne veut pas autoriser Vidéotron à installer le câble dans les appartements de mon édifice. Ce qui fait que je suis probablement un des trois seuls auditeurs de la région de Montréal à encore regarder la télé avec des oreilles de lapin.

Donc, si je désire regarder les matchs éliminatoires dans le confort de mon appartement, je me dois me synthoniser à CBC, et ainsi supporter ce gros chancre... que dis-je, ce chantre du nationalisme ésotérico-canadian, j'ai nommé l'un des dix plus grands canadiens de tous les temps, Don Cherry.

Mais je déraille. Il ne fait pas partie de mon propos immédiat, mais, je vous l'annonce tout de suite, il fera l'objet d'un blogue bien saignant dans quelques jours.

Je veux en venir à cette pub sympatique de Bell où Jules et Bertrand démontre, avec l'aide d'une interprétation approximative de Y'a de l'amour dans l'air de Martine Saint-Clair, la soi-disante efficacité du service haute vitesse de Bell.

Efficacité inversement proportionnelle à celle du service à la clientèle de la même compagnie... mais je ne m'embarque pas là-dedans, au risque de déchirer ma chemise et de devenir gros, musclé, méchant et vert.

Il est possible de voir cette même publicité dans les marchés anglophones, à la différence que la chanson est The Greatest Love Of All de Whitney Houston. Cette pub est diffusé probablement deux ou trois fois à l'heure lors des matchs de hockey diffusé sur la CBC.

Et devinez quelle chanson j'ai dans la tête depuis trois jours et que je joue en boucle dans YouTube? Oui.

Je croyais que c'était impossible pourtant, moi qui prend bien soin d'établir des standards musicaux élevés avant qu'une chanson soit en rotation continu dans mon iBook.

Il n'y a plus de doute possible, la fin du monde est proche.

lundi 23 avril 2007

En direct des boules à mites... Pierre Bachelet!

Je vous ai parlé à quelques reprises de Lily Allen.

L'une des chansons de son dernier album est Littlest Things, une chanson mélancolique dont la musique est signé par le DJ Mark Ronson.

À la première écoute, j'ai cru, comme bien d'autres mélomanes d'ailleurs, que Ronson avait échantilloné Wild World de Cat Stevens. Mais il s'avère que Ronson a plutôt échantiloné et mixé deux chansons de Pierre Bachelet tiré de la bande originale du film Emmanuelle: Emmanuelle dans le miroir ainsi que le thème du film.

(Pour le bénéfice des trois personnes dans le monde qui ne connaissent pas le film Emmanuelle, je me contenterai de dire que ce film se trouve derrière les portes western de votre vidéoclub favori.)

Puisque j'ai toujours la curiosité d'écouter la/les chanson/s originale/s d'un échantillonage, j'ai donc mis la main sur une compilation des plus grands succès de Pierre Bachelet, question d'entendre les deux chansons en question... ainsi que de mieux découvrir l'oeuvre du monsieur.

Dans mon esprit, l'oeuvre de Pierre Bachelet se limitait à des bandes originales de film, y compris la trame sonore d'Emmanuelle. Et franchement, cette trame sonore est plutôt bien fichue. C'est kitsch, mais c'est du kitsch bien fait. Donc, Pierre Bachelet avait plutôt bonne réputation dans mon inconscient musical.

Après l'écoute de cette compilation, deux constats s'imposent.

Première surprise: aucune chanson d'Emmanuelle n'était présente sur la compilation sur laquelle j'ai mis la main. Est-ce donc une trame sonore qui a été mise à l'index compte tenu de la nature plutôt particulière du film?

Deuxième surprise: Pierre Bachelet a non seulement composé la trame sonore de ce classique de genre, mais il a chanté et composé bon nombre de chansons qui était populaire à une époque où j'avais la couche aux fesses.

Retour dans les années 1980: autant dans la voiture qu'à la maison, mes parents écoutaient Rythme FM, qui s'appelait encore CFGL. Pour ceux qui ne connaissent pas cette station, CFGL était à l'époque une station de radio lavaloise qui diffusait des chansons que l'on pourrait classer poliment dans le corpus de la chanson adulte contemporaine — mais, plus crûment, disons que le répertoire diffusé était constitué de tubes où la chanteuse déclamait d'un ton strident son amour à l'auditeur, ou bien de ballades pop desquelles émanaient une effluve de choloroforme.

Ainsi, j'ai découvert que la contribution de Bachelet au corpus musical de la station consciste à au moins deux chansons dont j'ai le souvenir: En l'an 2001 et Tombé en esclavage, deux chansons plus cheezy qu'un bloc de Velveeta.

Entendre ces chansons de nouveau, et surtout pouvoir enfin leur accoler un titre et un interprète, m'a fait le même effet qu'une madeleine sur Marcel Proust. Ce sont tous des chansons dont des bribes diffuses venaient narguer ma mémoire, des chansons dont l'air remontait parfois dans la tête, sans que je sache qui a signé cet air ni quand j'ai entendu cet air.

Mais cette raison nostalgique est bien la seule pour laquelle j'accorde de l'importance à ces chansons. Parce que si ces chansons jouaient à CFGL, c'est parce qu'elles étaient l'incarnation même de la ballade soporifique...

samedi 21 avril 2007

Six ou sept vérités à propos de la vie

1. Revoir deux filles sur lesquels on a eu le béguin, et ce dans la même journée, et les trouver autant sinon plus cute qu'avant, est une expérience au mieux éprouvante, au pire masochiste.

2A. Les clients qui appellent dans mon centre d'appel par les temps qui courent sont soit des imbéciles profonds, des gens vulgaires, ou des ingrats n'ayant aucune considération envers les services que nous leur rendons. Mais, plus souvent qu'autrement, c'est un mélange des trois.

2B. Une chance que la bière existe pour nous soulager de nos tourments de téléphoniste. Merci Alexander Keiths pour faveur obtenu. Amen.

3. 28 jours avant NYC, 10 jours avant le nouvel appartement.

4. C'est la première journée depuis des lunes où je n'ai pas d'échéancier relié à l'université. Enfin.

5. L'intégral du nouvel album de Missy Higgins est disponible sur sa page MySpace. Première impression à chaud? Cet album torche, mesdames et messieurs. Ça sera probablement dans mon top cinq des meilleurs albums de l'année, rien de moins.

6. 20 avril: première journée en short de l'année. L'été peut commencer.

mercredi 18 avril 2007

Le défi iTunes Shuffle

Bon, alors la sympathique Émilie m'a fait une offre que je ne pouvais refuser compte tenu de ma nature de boy scout: jouer au défi iTunes. Alors voici les règles:

1. Mettre votre lecteur d'audio sur "Aléatoire" (AKA "Shuffle").
2. Peser sur "Suivant" à chaque question.
3. Utiliser le titre de la chanson pour répondre à la question, même si cela ne fait aucun sens. NE TRICHEZ PAS!
4. Essayez de trouver un sens entre la chanson et la question.
5. Passez le test à cinq personnes et foutez une pluie de bordel sur l'humanité.

Bon, permettez-moi de mentionner que puisque ce n'est pas dans ma nature de foutre le bordel pour des broutilles, je vous invite à plutôt à jouer le jeu, publier le résultat dans votre blogue et à me le signaler en me laissant un commentaire. Ça va faire en même temps une belle plogue pour votre blogue.

Sur ce, je presse play...

Comment te sens-tu aujourd'hui?
Missy Higgins - Ten Days

Tout à fait approprié. J'ai hâte dans dix jours, lorsque je serai dans mes boîtes et que je prendrai possession de mon nouvel appartement de la mort qui tue.

Iras-tu loin dans la vie?
The Wailin' Jennys - Devil's Paintbrush Road

Je ne sais pas où je m'en vais mais j'y vais en empruntant la route de la perdition. Onze ans d'école catholique ne m'ont jamais convaicu d'assister à un messe, je n'ai pas été à la confesse depuis je ne m'en rappelle plus quand et je sacre avec des gros mots qui font pleurer le p'tit Jésus. Ce qui fait que je vais sans aucun doute brûler en enfer... mais vous connaissez le dicton? Il fait tellement froid au Québec que les Québécois tombent dans les vices simplement pour avoir le privilège d'être au chaud en enfer. :-P

Comment tes amis te percoivent-ils?
Aimee Mann - I Can't Help You Anymore

Quand je dis cette phrase-là, mes amis savent que veut dire que j'en ai fait déjà beaucoup fait pour aider. Parce que je suis quelqu'un de très généreux de ma personne, et ça m'a même joué des tours parfois.

Quelle est la chanson de ta/ton meilleur(e) ami(e)?
Joss Stone - Understand

Elle me comprend beaucoup. Facile comme lien, mais pourtant si vrai.

Quelle est l'histoire de ta vie?
Jeff Buckley - Last Goodbye

La fille qui s'en va, le gars qui est triste à cause de ça. C'est mon département, je peux vous aider? :-(

Comment est le secondaire (lycée pour les français)?
Missy Higgins - The Sound Of White

Like a freeze-dried rose, you will never be,
what you were, what you were to me in memory.
But if I listen to the dark,
you'll embrace me like a star,
envelope me, envelope me...
If things get real for me down here,
promise to take me to before you went away -
if only for a day.
If things get real for me down here,
promise to take me back to the tune
we played before you went away.


Mon secondaire est aussi triste que cette chanson. Côté coeur, le secondaire est La Grande Catastrophe, catastrophe qui semble se poursuivre encore aujourd'hui. Comme pour en ajouter une couche, les filles cute de mon école secondaire qui avaient toutes pour elle sont devenues des banlieusardes rangées. Bouh. Alors oui, revoir ces personnes seraient ressortir des roses congelés du frigo. Merci Missy pour cette métaphore punchée.

Qu'est-ce qui te motivera à aller de l'avant?
Sade - Paradise

Enfin, une chanson un peu plus joyeuse! C'est l'espoir d'un monde meilleur qui me fait aller de l'avant. Bon, je ne vais pas tout dévoiler de ma vie privée ici, mais je connais beaucoup de gens qui, s'il avait vécu ce que j'ai vécu, aurait, au mieux, fait leur deuil de leur rêve et aurait acheté un bungalow à Laval pour se caser; au pire, fini leurs jours dans un hôpital psychiatrique.

Quelle est la meilleure chose à propos de tes ami(e)s?
Andrew Bird - Cataracts

Euh... ils ont des problèmes de vision, alors ils croient que je suis un beau gars? Il est vrai que beaucoup de mes amis ont des très belles lunettes, mais ce n'est pas la meilleure chose à propos d'eux: ils sont cultivés, allumés, aiment la vie, et sont fonceurs.

Qu'est-ce qui est en vente ce week-end?
Damian Rice - Sleep Don't Weep

Incroyable! Y disent dans circulaire qu'y'a des spéciaux sur les matelas et les kleeenex en fin de semaine chez Loblaws! Tu m'accompagne, Émilie? :-P

Comment va ta vie en ce moment?
Artics Monkeys - Dancing Shoes

Ça va bien.... je viens de me terminer ma session! Je vais danser toutes les nuits... mais pas trop, parce qu'il faut sauver des sous pour mon déménagement et le voyage à New York.

Quelle chanson jouera à tes funérailles?
Joss Stone - Less Is More

Don't go sending me those three dozen roses
Don't you know that just one rose will do


Si cette chanson peut rappeler aux gens présents que je suis un adepte de la simplicité plus-ou-moins volontaire, ils n'enverront pas à ma veuve des tonnes de fleurs comme si c'était un mariage princier français du XVIIe siècle.

Que pensent réellement tes amis à propos de toi?
Carly Simon - The Right Thing To Do

Mes amis se fient toujours à mon opinion, alors je prend pour acquis qu'il croit que j'ai un bon jugement.

Est-ce que quelqu'un t'aime secrètement?
Ben Kweller - Red Eye

Oui, et elle est accroc au Visine. :-P

Comment peux-tu te rendre heureux/contents?
The Kooks - Jackie Big Tits

Visionner un film de ce bon vieux pervers qu'est Russ Meyer. Ou regarder le dernier film mettant en vedette Scarlett Johansson. :-P

Que devrais-tu faire dans la vie?
Tori Amos - Angels

Être ange gardien me semble être non seulement un bon boulot mais un boulot qui correspond à ma nature. Le problème est qu'il faut être mort pour être un ange, et que, primo, je n'ai pas l'intention de mourir tout de suite, et secundo, Saint-Pierre risque de m'envoyer brûler en Enfer (lire commentaire précédent), ce qui me rend inéligible à être un ange. Zut alors. ;-P

Auras-tu des enfants?
Lily Allen - Not Big

I never wanted it to end up this way,
You've only got yourself to blame,
I'm gonna tell them that you're rubbish in bed now
And that you're small in the game.


T'as raison, Lily: il n'y a pas grand chance. Hehe.

mardi 17 avril 2007

Plogue blogue!

Un des mes blogues préférés est celui de Ostide Calisse — pas de farce, c'est son nom de bloggeur. J'adore à la fois la concision, la justesse et l'humour de sa plume ainsi que ce sixième sens qu'il semble posséder pour dénicher des cochonneries psychotroniques obscures.

Son plus récent blogue concerne une pub surréaliste mettant en vedette un tout jeune Patrick Huard. Sur ce, je lui cède la parole.

Dernier délire avant une nuit de sommeil bien méritée

Fini, Guernica. Remis en retard, mais fini quand même.

Donc, à la manière d'Astérix et Cléôpatre, voici ce qu'à nécéssité la création de ce travail: quatre jours, deux litres de Coke diète, deux barres de chocolat, un sac de chips, trois plats de pâte, trois stylos, un iBook, deux thés, cinq cafés, une sandwich à la crème glacé, quatre cachets d'anti-douleur, deux post-it, une connexion Internet et une lampe de 60 watts.

Merde, j'ai Pop! Goes My Heart scotché dans la tête. Quelqu'un a une cure? Non, ne me proposez d'écouter en boucle le dernier disque d'Ashlee Simpson, s'il vous plaît. C'est pas Guantanamo ici. Merci. ;-)

lundi 16 avril 2007

(Une minute de silence)

Lily, Imogen... et réservation d'hôtel!

Pause de Picasso pour un instant — cinq pages et demi de complété.... presque fini. Fini la panne d'essence et on dit un gros merci à Mr. Coffee!

Parlant de panne d'essence, il semble que Lily Allen en ait une plus grosse que moi. Peut-être l'air de Calgary l'a sévèrement déprimé — ce qui est une réaction d'autodéfense normale de quiconque visitant l'Ouest canadien.

Cette utilisation surréaliste qu'à faite la troupe de Saturday Night Live de Hide and Seek de Imogen Heap vient de détruire à tout jamais le sérieux de la chanson.

Je recherche également un hôtel pas trop cher — environ 75$-80$ US la nuitée — à New York pour la fin de semaine du 19 mai. Je viens d'avoir la confirmation que mon hôtel habituel affiche complet. Bouh. Des suggestions, quelqu'un?

De retour à la programmation régulière...

dimanche 15 avril 2007

Le retour de la revanche de la grande panne d'essence

Sept pages à remettre demain 17h sans faute à propos de Guernica. Et il n'y a que quatre pages de terminé.

Pour en rajouter deux couches, la météo montréalaise se donne des airs de Londres et Amy Winehouse ressasse ses histoires de baise et de brosse dans mes écouteurs.

Wow. Plus déprimant que ça, t'es un personnage d'un film canadien qui se passe à Regina.

vendredi 13 avril 2007

Lettre ouverte aux parents qui amènent leur enfant voir des shows de monster truck au Stade Olympique

Chers parents,

Vous êtes nombreux qui amenez vos enfants — et même parfois vos nouveaux-nés (!) — au Stade Olympique afin d'assister à un spectacle de monster truck, ces gros camions qui écrase des voitures et qui tire de lourdes charges. Deux fois par année, ce spectacle attire 40,000 personnes, et, si je me base aux nombreuses commandes de billets que je traite pour le prochain spectacle qui aura lieu samedi le 14 avril, vous constitutez une importante partie de la clientèle présente.

Permettez-moi de vous rappeler, en toute humilité, deux choses.

Premièrement, le Stade Olympique est en béton, un matériel qui fait rebondir le son. Ce qui fait que tous les bruits sourds produits dans le Stade deviennent des échos insupportables. C'est exactement pourquoi les spectacles que vous avez vu au Stade quand vous étiez plus jeune sonnaient le cul.

Deuxièmement, le système d'aération du Stade est douteux, ce qui fait que l'air du Stade Olympique sent, à mon avis, mauvais. Ça peut s'expliquer par le fait que les gestionnaires du Stade ne peuvent pas ouvrir le toit et que le bâtiment ne sert pratiquement jamais.

Ainsi, pourquoi alors amèneriez-vous vos enfants à un spectacle de monster trucks dans ce lieu?

Un monster truck est équipé d'un bruyant moteur de 9.4 litres qui émet 140 décibels, soit autant de bruit qu'un Boeing 737 au décollage. Comme si ce n'était pas assez, les véhicules vont vrombir dans un endroit reconnu pour projeter et amplifier tous les sons en écho.

Ça explique pourquoi mes espions au Stade me rapporte que beaucoup d'enfants en pleurs se plaignent qu'il y a trop de bruit... et ça, c'est avant le spectacle!

Vous imaginez aussi qu'un moteur de 9.4 litres brûle une quantité phénoménale d'essence dans un endroit mal ventilé, ce qui produit une puanteur désagréable dans les corridors du Stade Olympique. S'insiste sur le mot puanteur: ce n'est pas une agréable effluve de pétrole que vous allez sentir, mais une odeur forte. C'est que les monster trucks sont des gros consommateurs de pétrole: si, pour chaque gallon américain d'essence, une voiture familiale de l'année tel que la Chevrolet Malibu peut rouler 34 miles sur une autoroute, un monster truck, lui, peut rouler... 33 verges. 33 verges, en passant, c'est à peine le tiers d'un terrain de football. Ce qui fait qu'un gros camion brûle trois gallons de gaz pour un aller simple entre les deux extrémités du Stade. Ça va sentir le gaz en ta, si vous voulez mon avis.

C'est sans compter que, puisque le Stade est mal ventilé, l'air ambient sera rempli de gaz carbonique et de poussière de terre — l'évènement a lieu sur une piste en terre battue, je le rappelle.

Donc, on résume: samedi, le Stade deviendra un lien enpoussiéré et nauséabond où des camions feront autant de bruit qu'un 737 au décollage.

Êtes-vous toujours aussi sûr de vouloir amener vos enfants au Stade?

jeudi 12 avril 2007

RIP Le Parisien (1917-2007) (deuxième partie)

Le cinéma Parisien était comme une vieille tante souffrant d'un cancer en phase terminal: la question n'était pas s'il pouvait survivre, mais quand il allait mourir.

La réponse est tombé hier: 11 avril 2007.

Après des années de rumeurs et de spéculations, la chaîne Cinémas Fortune a annoncé la fermeture du cinéma. Le complexe aurait des nouveaux propriétaires, mais, au moment d'écrire ces lignes, les intentions de ceux-ci ne sont pas claire.

Tout au long des quatre-vingt dix ans d'ouverture du cinéma — d'abord sous le nom de cinéma Princess à partir de 1917, puis sous le nom de cinéma Parisien en 1963 — les salles du Parisien ont vu passer des kilomètres de bobines, autant des blockbusters américains que des films de répertoire français, sans oublier les films de la sélection officielle du Festival des Films du Monde.

Plusieurs anecdotes peuvent être racontés à propos de cette salle. Elle a vu Martin Scorsese présenter lui-même Mean Streets en 2003; elle a vu, en 2002, un incendie criminel allumé par un désaxé qui protestait contre la projection du film... La vérité si je mens 2 (!); le Parisien est également l'endroit où un homme visiblement dérangé a, en 2000, sacccagé une cabine de projection, puis volé les bobines du controversé film français Baise-Moi pour ensuite prendre la fuite en bicyclette, avec sous le bras les bobines qui se déroulaient au vent (!).

Cette salle a également été la scène d'une des histoires les plus fascinantes du folklore montréalais: c'est à cet endroit, en 1926, que le célèbre magicien Harry Houdini a reçu le coup de poing fatal à l'estomac qui déclencha une mortelle crise d'appendicite — thèse toutefois remise en doute par des historiens.

Est-ce que cette fermeture est une perte? Oui et non. C'est que les cinéphiles associent toujours des beaux souvenirs avec les salles, et que plusieurs personnes éprouveront une certaine bouffée de nostalgie lorsque la nouvelle sera publiée dans les quotidiens.

À titre personnel, je dois vous avouer que la nouvelle me fait un pincement au coeur: c'est dans cette salle que j'ai débuté mon odyssée dans le monde des cinéphiles, où j'y ai vu une grande quantité de film de répertoire dans ce cinéma. Il faut dire que, à l'époque, les projections en après-midi n'étaient que de 5$. Autant dire une aubaine.

Si la nouvelle est triste, elle était toutefois inéluctable.

Car, ne nous en cachons pas, cette salle n'avait rien pour elle. Elle est un désastre architectural contenant des salles mal aménagés, des sièges défoncés et vétustes, sans compter que l'atmosphère de l'endroit était aussi accueillante qu'un salon mortuaire.

Bref, la salle n'avait rien pour tenir la route contre les nouvelles salles construites à proximité — le Paramount, le Quartier Latin ou l'Ex-Centris —, et ce n'est pas sa nouvelle vocation de salle de cinéma à rabais qui allait la sauver, comme le démontre la fermeture il y a deux ans d'une autre salle ayant adopté cette même politique, le cinéma Centre Eaton.

Il est à noter que la fermeture du Cinéma Parisien fait suite à la fermeture du complexe StarCité de Ste-Foy ainsi que de la moitié des salles du cinéma des Galeries de la Capitale à Québec, eux aussi propriété de Cinéma Fortune. Cinéma Fortune, compagnie constituté à tout vitesse en 2005, a acheté des salles que le Bureau de la concurrence avait demandé à Cinéplex Divertissements de vendre afin d'approver la fusion de Cinéplex Odéon et de Famous Players. Deux ans plus tard, il semble que Cinéma Fortune, dont les propriétaires sont à la base des gestionnaires de ski, ne semblent pas avoir les reins assez solide pour s'imposer.

Est-ce que d'autres fermetures ailleurs au Québec sont donc à prévoir?

RIP Le Parisien (1917-2007)

C'était à prévoir, mais l'administration du cinéma Parisien annonce la fermeture de la salle.

Plus de détails en fin de soirée...

lundi 9 avril 2007

L'énigmatique monsieur Tremblay

Qu'on me permette, pour une rare fois, de rédiger un blogue human interest.

J'ai travaillé dans quelques centres d'appel, et j'ai observé que chaque endroit a ses bêtes noires. Ça peut être des malotrus mal élévés, dont une seule conversation avec eux donne le goût de passer un coup de fil à un groupe de recherche en anthropologie, question de leur faire part de notre découverte du chaînon manquant.

Ça peut être aussi des personnes avec des problèmes de solitude. À l'époque où je travaillais dans un centre d'appel de perception de comptes de carte de crédit, il était courant de parler avec des personnes âgés qui, sous aucun prétexte, ne voulaient raccrocher. Je rappelle que je travaillais dans un centre d'appel où nous appelions les gens afin de leur demander des paiements sur leur carte de crédit... et pourtant les gens étaient heureux de recevoir notre appel: enfin, une voix humaine! Non seulement content — et ce n'est pas une figure de style — d'expliquer les plus récents déboires concernant le versement de leurs chèques de pension, ces clients nous racontait leur vie dans le détail, du petit-fils qui entrait à la maternelle jusqu'au plus récent de leurs problèmes médicaux. Ces conversations étaient d'autant plus embêtantes à gérer que nous étions chronométrés pour chacun des appels.

À vrai dire, certains employés préféraient même des appels de psychopathe à ceux de gens seuls.

Ce qui m'amène à l'énigmatique monsieur Tremblay — ce qui, comme vous le devinez sans doute, n'est pas son nom véritable. Je ne suis pas ici pour tirer sur les ambulances, après tout.

Je supçonne ce monsieur Tremblay de souffrir de solitude. Car, depuis les dernières années, monsieur Tremblay appelle très souvent le centre d'appel dans lequel je travaille afin de causer hockey. S'insiste: pour causer hockey, et pour aucune autre raison. Certes, je suis bien prêt à parler des hauts et des bas de Nos Glorieux avec un client alors que je suis dans le processus de compléter une transaction avec ce dernier... mais il est bien là, le problème: monsieur Tremblay n'a jamais effectué un seul achat durant toutes les années où il a appellé.

Nous ne savons pas grand chose de lui, si ce n'est qu'il semble être un hyperactif du téléphone. Il est très connu des employés du Centre Bell pour son insistance à les appeler afin de jaser hockey, et la rumeur veut qu'il soit sur la liste noire de CKAC car il monopolisait les lignes de la station. Et, comme toute personne ayant eu une conversation avec lui peut en témoigner, cette personne — au demeurant inoffensive — ne semble malheureusement pas en pleine possession de ses facultés intellectuelles.

J'estime qu'il doit nous avoir appellé des milliers de fois depuis toutes ces années, à tel point que les employés le connaisse par son prénom. En fait, la hantise d'un employé exemplaire est de voir son nom et son numéro de téléphone apparaître sur l'afficheur. Car recevoir son appel est un no-win situation:

1) On peut entrer dans son jeu: à ce moment, on fait attendre pour rien des gens qui, eux, veulent véritablement acheter des billets;

2) On peut lui expliquer que nous ne sommes pas là pour jaser hockey: cette approche est courtoise, mais vaine, car cela fait des années qu'il appelle en dépit du fait que des dizaines de téléphonistes lui ont expliqué cela de toutes les manières possibles;

3) On lui raccroche la ligne au nez manu militari: efficace, mais d'une impolitesse crasse. Et, de toute façon, il rappelle immédiatement.

C'est dans des cas comme ceux-ci que je me compte chanceux d'être entouré de bonnes personnes et d'avoir toute ma tête... ou presque. Insister pour jaser de hockey à un téléphoniste qui n'est pas là pour ça démontre une grande détresse, à mon plus humble avis.

Photoreportage: Lily Allen en concert à Montréal

Luigi Comencini (1916-2007)

Le réalisateur italien Luigi Comencini est décédé cette fin de semaine. Dans son édition de samedi, le quotidien français L'Humanité a publié une excellente biographie du réalisateur.

Je ne connais pas beaucoup les oeuvres de ce réalisateur, mais les images du film Le Grand Embouteillage reste l'un de mes premiers souvenirs cinématographiques. Du haut de mes quatre ou cinq ans, ce concept voulant que des monsieurs et des madames restent assis dans des autos qui n'avancent pas en plein milieu de l'autoroute m'avait étonné.

dimanche 8 avril 2007

La citation du jour

Un monsieur: C'est quoi le spectacle à l'affiche au mois de mai?
Moi: C'est un hommage à Gilbert Bécaud et Charles Aznavour.
Un monsieur: Ah... c'est pas les artistes originaux?!
Moi: Gilbert Bécaud est décédé, monsieur.
Un monsieur: Ah... euh...

samedi 7 avril 2007

Les bons ont perdu

Maple Leafs 6, Nos Glorieux 5.

Les longues séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey seront encore plus longues en l'absence de Nos Glorieux.

Après la spectaculaire victoire des mangeurs de poutine le 26 mars dernier, voilà donc notre seconde claque sur la gueule en deux semaines.

J'ai mal à mon québécois, tout à coup.

Merci Lily

Je suis encore sonné par l'excellent spectacle de Lily Allen. J'en parlerai dans un blogue ultérieur.

Ce dont je veux vous entretenir ce soir tourne autour du spectacle.

Il y a des gens pour qui un de leurs rêves est de rencontrer seul-à-seul le Dalaï-Lama. D'autres pour qui ce rêve consiste à ouvrir un domaine en campagne où ils cultiveront des poulets à l'état sauvage. D'autres rêvent de sauter en parachute.

Dans cette même veine, prendre une photo aux cotés de Lily Allen est l'un de mes rêves. Oh certes, il y a des rêves dont je considère l'accomplissement plus prioritaire, mais celui-ci est une valeur sentimentale particulière.

Donc, il aurait été possible de rencontrer Lily Allen en personne après son spectacle de vendredi dernier au Club Soda... si ce n'était des gardes de sécurité du Club Soda qui m'ont gavé de mensonges comme une oie.

Voyez-vous, ils m'ont affirmé que la sortie des artistes étaient à un endroit X alors qu'elle est à l'endroit Y. Et il s'avère que j'ai réalisé, après le méfait, qu'ils m'aient menti délibérément.

Bon, d'accord: il est possible qu'ils aient eu des instructions de ne rien dire, de crainte de créer une émeute — ce qui est tout à fait défendable comme décision. Mais alors, la réponse appropriée n'aurait pas été "Désolé monsieur, je ne peux rien vous dire"? Cette réponse m'aurait déçu, mais aurait été plus satisfaisante que de me faire raconter des salades.

* * *

J'étais donc déçu de l'être humain après cet épisode. Mais, comme l'être humain se le fait rappeler à la moindre occasion, c'est dans le fumier que pousse les plus belles fleurs.

Car bien qu'il soit une espèce en voie d'extinction, le bon gars existe encore. On peut reconnaître le bon gars par sa droiture, son intégrité et son honnêteté, des qualités que l'on retrouve chez cet autre garde de sécurité, membre de l'équipe de tournée de Lily Allen.

Ce gentlemen mérite une étoile: non seulement fier de m'avoir donné quelques trucs afin que, dans le futur, j'obtienne un trente secondes de rencontre avec une vedette à la suite d'un spectacle, il m'a de plus OFFERT de faire son possible pour que, à défaut de pouvoir prendre une photo avec Lily Allen — elle était déjà au chaud dans son autobus de tournée —, elle me signe un autographe.... et je vous jure que n'ai pas insisté!

Ce héros de la semaine parle donc à deux ou trois personnes afin de savoir s'il est possible que Lily Allen autographie une affiche de promotion de son disque, affiche qu'une personne de son street team placardait sur des lampadaires et dont j'ai eu copie. Après quelques discussions avec son équipe, où j'explique qu'un refus de sa part ne serait pas mal pris, un homme monte dans le bus de tournée avec mon affiche.

Je vous fait le topo: Lily Allen a un spectacle d'une heure trente dans le corps. Elle passe en plus dix minutes à l'extérieur — il a fait une température digne du mois de février ce vendredi, je vous le rappelle — à poser et à signer des autographes, puis un autre dix minutes à signer des autographes par la fenêtre de son autocar de tournée. Elle a toutes les raisons au monde de refuser, et je ne lui en aurait pas tenu rigueur.

Cinq minutes plus tard, l'homme en ressort avec l'affiche signé des mots suivants:

To Dominic

Love,

Lily Allen

Vous vous rappelez cette scène de It's A Wonderful Life où George Bailey court dans les rues de Bedford Falls en s'époumonant Merry Christmas? Bien, j'étais George Bailey et je m'époumonnais Thank You Lily!, le pas rapide sur la rue Saint-Dominique.

C'est ce que j'appelle de la classe, classe qui a un effet cicatrisant tel de la teinture d'iode sur une plaie grande ouverte.

La photo avec Lily Allen, elle, peut attendre la prochaine tournée. Et je compterai alors sur mes propres moyens pour arriver à mes fins, car ce que j'ai appris dans cette histoire est qu'il ne faut jamais se fier aux employés du Club Soda pour nous aider.

vendredi 6 avril 2007

Patins et pop

Rangers 3, Nos Glorieux 1. Ugh. Les mots me manquent. Non seulement nous avons perdu, mais le coeur n'y était pas chez les hommes en blanc.

Heureusement que les Maple Leafs ont mangé une mornifle, ce qui fait que c'est samedi, dans la Ville -Reine, que l'honneur du Québec va se jouer... capiche, les boys?

Prix de consolation: Lily Allen vient faire son tour de chant demain au Club Soda. Et si vous finissez votre assiette, je vous ramènerai des photos.

jeudi 5 avril 2007

Une application concrète de la loi de Goodwin

Loi de Goodwin: Plus une discussion sur Usenet dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison avec les nazis ou avec Hitler s'approche de un.

Si vous regardez religieusement la programmation de jour de la télévision américaine, vous savez probablement que Martha Stewart anime une émission consacrée à la cuisine. Comme dans les autres émissions du genre, elle est toujours accompagnée d'une célébrité pour, justement, l'accompagner dans la réalisation de ses recettes.

C'est ainsi que pour son émission de Pâques, Martha Stewart a invité la comédienne Rachel Dratch, ancienne membre de la distribution de Saturday Night Live que l'on peut voir dans le sitcom 30 Rock, à venir lui donner un coup de pouce pour réaliser une recette de jambon de Pâques.

Rien d'anormal jusqu'à présent? Enfin, si: Rachel Dratch est juive. À première vue, on peut penser qu'il aurait fallu expliquer aux recherchistes de l'émission que n'est pas parce que les mots juif et jambon commencent par la même lettre que ça va nécéssairement ensemble... à moins qu'ils aient eu l'intention de créer un truc conceptuel. Mais bon, au final, si Rachel Dratch apparaît à l'émission, c'est qu'elle y a consenti... non?

Comme je m'y attendais en cet ère Web 2.0, un internaute a mis en ligne un extrait de l'émission, tout en insistant sur l'aspect inusité de la chose. Or, ce n'est pas tant l'extrait qui m'a marqué que la discussion qui accompagne l'extrait vidéo. Surréaliste. Il n'y a pas d'autres mots pour décrire cet amalgame de commentaires. La vidéo est à propos d'une dame qui cuisine un jambon, pourtant la discussion tombe rapidement dans les allusions au nazisme et aux camps de la mort. Stupéfiant.

Bref, tout ce qui est nauséabond dans l'Internet se trouve concentré dans cette... ahem... merveilleuse discussion. À lire avec un pince-nez.

mercredi 4 avril 2007

La grande panne d'essence

Je viens de me rendre compte que j'ai passé la journée devant mon iBook sans avoir avancé d'un millimètre dans la rédaction de mon travail de session. Honte.

Je n'ai aucune motivation à compléter ledit travail, ce qui est un comble puisque mon travail... est en retard. C'est normalement dans ces contextes de vie ou de mort que je suis le plus productif, mais, par d'étranges circonstances connus du cosmos et de personne d'autres, les piles sont à plat.

À vrai dire, je suis écoeuré de l'université. J'en suis à un point où tout pour me débarasser des cours manquants de mon bac me rend heureux... même obtenir des D. Ce qui est bien le comble pour un gars qui souhaite être admis à la maîtrise.

Qu'on me permette de paraphraser Truffaut. Les sessions universitaires, c'est comme les voyages en diligence: au départ, on croit que l'on va faire un beau voyage, mais, au milieu du trajet, on ne pense qu'à arriver vivant à destination.

Nom de nom!

Out: Prénommer sa fille Marie.
In: Prénommer sa fille Metallica.

mardi 3 avril 2007

Les bons sont en rouge, les méchants sont en bleu

Les Rangers de New York: 7ème, deux matchs à jouer, 92 points
Nos Glorieux: 8ème, deux matchs à jouer, 90 points
Les Maple Leafs de Toronto: 9ème, deux matchs à jouer, 89 points

Pour ajouter du piquant au tout, nos deux derniers matchs sont contre New York jeudi et Toronto samedi. C'est presque tentant de rester à la maison et de passer pour la dernière victime de l'épidemie à la mode, question d'être certain de ne pas se faire appeler d'urgence par le patron pour effectuer du temps supplémentaire.

En attendant, délectons-nous de cet extrait que l'on pourrait intituler Le côté obscur de Yvon.

Portées disparues...

Merde, on vient d'en perdre une autre.

C'est la première réaction que j'ai eu lors de l'écoute de Girlfriend, le plus récent simple d'Avril Lavigne. Une Avril Lavigne méconnaissable qui est passé du look post-grunge au look emo et qui se recycle dans la pop jetable.

La parution de son premier album en 2002 est, à mon avis, un événement important. Comme vous le savez sans doute, le début des années 2000 était l'époque du triomphe des divas pops; une époque où Britney Spears avait autant de succès que de cheveux et où Christina Aguilera était remarquée autant pour ses chansons que pour son absence de tenue vestimentaire.

Et voilà qu'arriva Avril Lavigne, une tom-boy rebelle de 17 ans, qui nous proposait du pop-rock à la fois léger et intelligent. Que l'antithèse aux excès des divas ci-haut mentionnées émane d'une membre de leur public cible avait quelque chose de subversif.

C'est donc cette même Avril Lavigne qui nous livre Girlfriend. Déception. Est-ce bien la même Avril Lavigne qui a composé Complicated ou Fall To Pieces, chansons qui, sans être des classiques, ont le mérite d'être bien construites? Cette voix criarde, garochée et cassée, c'est bien celle de la même chanteuse qui nous avait démontré par le passé un minimum syndical de contrôle de chant?

Soit, les artistes se doivent d'évoluer. Mais il y a une marge entre évoluer et changer de personalité du tout au tout. Et j'ai l'impression qu'Avril Lavigne, plutôt que de rester une chanteuse avec une attitude unique et une musique singulière, est devenu une chanteuse pour un jeune public emo. Une autre parmi tant d'autres.

* * *

Le même constat peut être dressé avec Joss Stone. Du haut de ses 15 ans, la jeune anglaise a lancé coup sur coup deux albums brillants: The Soul Sessions en 2003 et Mind, Body & Soul en 2004, des albums renouant avec brio avec le R&B/soul des années 60 et 70.

Voilà qu'après un silence de trois ans, elle nous présente un album au titre ironique: Introducing Joss Stone, où elle emprunte cette fois des sentiers hip-hops. Rien de mal a priori, mais Joss Stone s'est égarée en chemin. À telle enseigne qu'en dépit de la présence de quelques poids lourds du hip-hop tel que Lauryn Hill et Common, l'album manque d'âme. Car autant les deux premiers albums débordaient de naïveté et de sensualité, autant ce troisième opus semble être préformaté.

Oh certes, il y a bien quelques bonnes chansons — entendre à ce sujet les arrangements de Girl You Won't Believe It ou de Proper Nice —, mais elles n'ont rien à voir avec la bouffée d'air frais qu'apporte encore aujourd'hui des chansons tel que Spoiled, Jet Lag ou Fell In Love With A Boy.

Qu'est-ce qui a pu causer pareil demi-échec? La réalisation convenu? Ou, peut-être, comme le souligne le critique du quotidien anglais The Guardian, est-ce parce que Joss Stone tente de gommer son accent british — lire: elle n'a pas été totalement elle-même? Ce serait bien un comble, puisque Joss Stone, sans renier ses deux efforts précédents, clame que cet album est celui qui lui ressemble le plus.

Ma question est donc la suivante: c'est pour quand, le retour de l'authenticité et de l'intégrité dans la musique pop commerciale?

dimanche 1 avril 2007

Cinq artistes pour lesquels je serai prêt à coucher à l'entrée de mon disquaire favori pour acheter leur disque dès la mise en vente

Tout d'abord, désolé si mon titre de blogue a des allures de titre d'un album de Fiona Apple.

La magie d'Internet est qu'il permet de découvrir des masses de groupes ou d'artistes qui, autrement, seraient confinés à une réputation locale. N'importe quel artiste qui gratte de la guitare dans son demi-sous-sol de Longueuil peut avoir des fans finis autant à Singapour qu'à Dusseldorf.

Hélas, que ce soit parce que le CD n'a pas encore trouvé de distributeur au niveau local ou parce que iTunes ne permet pas de tout télécharger la musique disponible dû à des restrictions locales, il reste encore des barrières commmerciales qui empêchent l'aficionado de la musique de posséder la musique.

C'est pour cette raison que j'attends les prochains efforts des cinq artistes suivants avec une certaine impatience. Savoir que la musique de ces artistes circule ailleurs dans le monde et non pas ici a quelque chose de frustrant. Et il s'agirait que l'on m'affirme que ces artistes lanceront leur prochain album au Québec pour que j'aille installer ma tente à l'entrée d'un marchand de disque près de chez moi.


1) Missy Higgins

Le premier album de la chanteuse australienne Missy Higgins, The Sound Of White, a établi cette dernière comme une vedette dans son pays natal, mais il a étrangement passé inaperçu en Amérique du Nord — sauf au yeux de votre humble serviteur, qui a écrit une critique sympa de l'album. Fin de la plogue.

Cette indifférence était-elle causé par la réalisation conventionnelle et froide de l'album? Était-ce parce que le travail de promotion du disque frisait le zéro? Peu importe, il reste que second album, On A Clear Night, devrait être plus remarqué parmi les aficionados de la musique, ne serait-ce que parce que c'est cette fois-ci le réalisateur américain Mitchell Broom qui prend les commande de la réalisation. Si le nom vous dit quelque chose, vous êtes probablement un fan de Crowded House: Broom a produit les trois premiers albums du mythique groupe. Le premier extrait, Steer, rappelle par ailleurs le son du quatuor australo-zélandais. (On peut par ailleurs voir l'étrange clip de la chanson sur YouTube)

L'album connaîtra une sortie au pays de Skippy dès le mois de mai, mais rien ne semble avoir été encore annoncé à propos d'une sortie nord-américaine.


2) New Young Pony Club

Le retour aux années 80 semble être de rigueur dans le milieu de la musique. Dernier candidat en lice: New Young Pony Club. Le son du quintette londonien rappelle les belles années de New Order. Le guitariste Andy Spence y est pour quelque chose; ses riffs sonnent à s'y méprendre comme s'ils étaient joués par Bernard Sumner.

Ceux qui connaissent toutefois déjà le groupe vont cependant me rétorquer que je suis probablement le même gars qui affirme acheter Playboy pour les articles. C'est que non seulement le résultat final est constitué de mélodies énergiques, débridés et sensuelles, mais la chanteuse du groupe, Tahita Bulmer, a une attitude qui ferait même rougir le rédacteur en chef de Québec Érotique — je prend comme témoin le sulfureux clip de la chanson Ice Cream.

NYPC s'est fait surtout valoir en Angleterre en jouant en première partie de Lily Allen. En Amérique du Nord, le groupe est surtout connus des auditeurs de la télévision américaine: leur simple Ice Cream a été repris dans les publicités de Intel.

L'album devrait connaître une sortie britannique en mai 2007, mais rien n'a été confirmé à propos d'une hypothétique sortie nord-américaine.


3) The Watson Twins

Mis à l'avant-scène grâce à leur collaboration avec Jenny Lewis sur l'excellent album Rabbit Fur Coat, les jumelles Watson ont lancé leur premier album, Southern Manners, l'hiver dernier. L'album est disponible sur iTunes aux États-Unis, mais pas au Canada. Chou. Je me croise les doigts pour que l'album sorte au Canada sous peu, sinon une visite à Plattsburgh s'imposera.

Signe de la rumeur favorable autour des jumelles Watson, la chanson Time Of My Life a été entendu dans un épisode de Grey's Anatomy. Or, les créateurs de Grey's Anatomy sont reconnus pour la justesse et la qualité de leur choix musicaux, ce qui fait de l'émission une référence musicale par excellence. Plus encore, des groupes ont vu leur carrière propulser par la présence d'une chanson dans un épisode — je pense entre autres à The Fray (How To Save A Life) et Snow Patrol (Chasing Cars). Ce qui nous dit que nous ne sommes pas prêt de ne plus entendre parler des jumelles Watson.


4) Rilo Kiley

Parlant de Jenny Lewis, elle sera de retour aux côtés de Rilo Kiley pour le quatrième album du groupe qui sera lancé d'ici juin 2007.

J'attends cette album avec impatience: autant je suis un fan du groupe, autant j'ai bien hâte de constater si le groupe a acquis une maturité dont il aurait besoin. Tantôt rock, tantôt country, tantôt pop, Rilo Kiley n'arrive jamais à effectuer une synthèse de ses influences. Cela donne des albums composés d'excellentes chansons, mais où l'ensemble est échevelé. Peut-être l'expériences acquises par les deux leaders du groupe, Jenny Lewis et Blake Sennett, sur leur projet solo — Sennett est également chanteur du groupe The Elected — donnera à Rilo Kiley une cohérence qu'il peine à trouver.


5) Night Driving In Small Town

À vue de nez, MySpace est un site des plus malcommodes: l'interface est non seulement pas du tout ergonomique mais laide. Pour le contenu, il regorge de profils de lolitas trop pauvre pour s'acheter des vêtements, de pervers pépères, de princes nigériens de pacotille, de vendeur de poudre de Perlinpinpin conçu pour raffermir la virilité masculine ainsi que de pleins d'autres individus à la moralité tout aussi douteuse.

Toutefois, tel que mentionné plus tôt, un des avantages du site est qu'il permet de mieux connaître des artistes connus et de découvrir des inconnus. C'est ainsi que des artistes tel que Arctics Monkeys ou Lily Allen (encore elle!) doivent leur notoriété au site de réseautage.

Night Driving In Small Town fait partie de ces groupes dont le bouche à oreilles s'est crée à partir de quelques maquettes postées sur le site — et que l'on peut par ailleurs télécharger sur leur profil MySpace. La voix angélique de Andrea Waters n'est certes pas étrangère à la rumeur favorable autour du groupe, qui s'est vu nommé par le magazine Rolling Stone l'un des vingt-cinq meilleurs groupes sur MySpace.

Si je vous dis que le groupe provient de Valdosta, Georgie, vous vous doutez probablement que le groupe a un son country — son que les extraits actuellement sur leur page MySpace ne réflètent toutefois pas. Heureusement, le son du groupe ne tombe pas dans les clichés ringards du genre. Et c'est bien pour cette raison que j'aime Night Driving In Small Town.