dimanche 27 septembre 2009

Les vies les plus tristes sont celles qui se terminent par des points de suspension

Je n'ai jamais connu Nelly Arcan autrement qu'à travers Putain et quelques-unes de ses chroniques dans Ici Montréal.

La nouvelle de son suicide m'a pourtant bouleversé. Comment se fait-il qu'une femme belle et intelligente dans la fleur de l'âge, vivant de sa plume et reconnue des deux côtés de l'Atlantique, en vienne à commettre l'irréparable?

La dernière fois qu'une mort m'a autant touché est lors d'un autre suicide, celui de Dédé Fortin. Dans les deux cas, une dualité de l'identité. Dans les deux cas, une obsession pour la mort. Dans les deux cas, la frustration de voir des vies et des oeuvres se terminer par des points de suspension. Ils avaient encore des choses à dire, et ces choses ne seront jamais dite.

Je préfère laisser aux proches de Nelly Arcan la tâche un faire un portrait d'une femme aussi complexe que sensible. Ce que je semble comprendre est que Nelly Arcan vivait une intense douleur. Des plaies ouvertes, des blessures mal pensés. Sa souffrance était si profonde qu'elle a choisi de commettre le plus violent des actes de désespoir.

Toutes mes condoléances aux proches et à la famille.

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