dimanche 10 janvier 2010

Nom de noms!?




Lu du côté de Let It Blog: une liste de prénoms tordus donnés aux enfants du Québec. Dans la liste: Emyl Bélanger, Ithoriel Latulippe Létourneau et autres Leeloo Miousse.

(J'aimerais bien voir leur réactions quand, dans 10 à 20 ans d'ici, ils vont googler leur nom et tomber sur cette page. En direct de 2010, mes excuses. Surtout si vous êtes le directeur des ressources humaines de la compagnie pour laquelle je vais travailler.)

Des parents croient que Sophie, Catherine, Thomas ou Éric sont des noms génériques. Soit. Poussent-ils le bouchon avec des prénoms déformés ou hors du commun? On le saura dans quelques dizaines d'années. Dans les années 50, nommer sa fille Laetitia était rebelle - du moins, au Québec. Rien de plus commun en 2010. D'un autre côté, Frank Zappa a nommé ses enfants Ahmet, Dweezil et Moon Unit. En connaissez-vous beaucoup dans votre entourage? C'est ça que je me dit.

Toutefois, le nom choisi risque de demeurer, justement, unique. Et Dieu sait que les autres enfants n'hésitent pas à niaiser la différence dans la cour d'école. Soucieux du bien-être de votre futur enfant, je me permet donc de vous donner des conseils pour qu'il puisse avoir un nom original sans trop subir de moqueries:

A) La stratégie conservatrice: dans le registre de l'État civil, enregistrez deux ou trois prénoms légaux à votre enfant; entraînez votre enfant à utiliser le premier prénom en public et le nom complet à la maison. Mine de rien, Luce Tremblay passe mieux dans une cour d'école que Luce Papillon Cosmique Tremblay. Assurez-vous toutefois de choisir un prénom commun pour maximiser l'effet de cette approche... n'est-ce pas, monsieur Obi-Wan Lalancette?

B) Simphiwe Nongqayi, Denkaosan Kaovichit et Vitali Klitschko ne se sont jamais fait écoeuré à cause de leurs noms. Ils sont aussi des boxeurs champion du monde. Coïncidence? Non. Faites suivre des cours de boxe à vos enfants, et il deviendra non seulement une terreur de cour d'école qui inspirera le respect, mais aussi un champion de boxe. Ou, si vous êtes trop pauvre pour payer des cours, nommez votre enfant Simphiwe Nongqayi, Denkaosan Kaovichit ou Vitali Klitschko. Les autres enfants vont tellement rire du vôtre qu'ils n'auront même plus l'énergie de leur foutre des baffes.

C) Plus radical: nommer votre enfant Chuck Norris. Personne n'osera l'écoeurer. Personne.

D) Vous vous impliquez dans le conseil d'établissement de votre école? Profitez-en. Disons que vous voulez nommer votre enfant Herménégilde-Comète. C'est votre droit, mais, perso, si j'étais un candidat opposé à vous lors d'un élection scolaire et que j'apprendrai ça, je lancerais une rumeur comme quoi vous consommez de la drogue et que vous cachez une serre hydroponique dans votre sous-sol. Vous voulez nommer votre enfant Herménégilde-Comète, donc; proposez un règlement qui interdit aux élèves d'insulter les enfants nommés Herménégilde-Comète, sous peine de devoir tondre le gazon ou passer la souffleuse chez le directeur du conseil d'établissement. (Coïncidence: vous êtes le directeur du conseil d'établissement.) Tous ce qui vous reste à faire est de rester à la tête du conseil pour encore quelques années - tout en niant les rumeurs selon lesquelles vous consommez de la drogue et que vous cachez une serre hydroponique dans votre sous-sol - et faire fréquenter cette école à votre enfant. Votre marmot va souffrir beaucoup... mais quel plaisir de ne plus se faire chier avec des jobs plates!


Voilà, c'était le message d'intérêt public de la semaine. Pour laisser vos commentaires, prière de vous adresser à Guy Guay - aussi connu sous le nom de Guy Power Pichenotte Guay.

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