mardi 1 mai 2007

Chronique de Puerto Plaza

Me voici enfin devenu un résident officiel de Puerto Plaza.

Ainsi, vendredi et samedi furent des journées d'empaquetage, dimanche la journée des grandes manoeuvres et lundi la journée de dépaquetage. Je suis encore dans les boîtes et j'en ai jusqu'à mercredi. Au moins. Bleh.

(Note à moi-même: rester là le plus longtemps possible. J'haïs déménager!)

Prochaine étape: l'achat d'un lit double au plus pressé. Dormir sur un lit improvisé à ras-le-sol d'un plancher en bois franc est bon pour les ascètes, mais pas pour moi.

(J'ai aussi une faveur à vous demander: vous avez des meubles dont vous voulez vous débarasser, je risque d'être preneur. Envoyez-moi un commentaire pour plus de détail.)

J'aime bien mon nouvel appartement. Il est tout près du Marché Jean-Talon, de la Petite Italie, de la Plaza Saint-Hubert, d'Outremont et du Plateau Mont-Royal. Bref, j'ai accès à toutes les commodités d'un résident du Plateau... sans en payer le prix. Comme vous pouvez le deviner: oui, je suis fier de mon coup. Ou, plus exactement, fier comme un paon, comme disent les anglo-saxons.

Mon appartement est un grand 4 1/2. Après quatre ans de maison de chambre, imaginez le choc que j'ai pu ressentir en me sentant, enfin, chez moi. Certes, la maison de chambre étudiante où j'étais était convenable, mais je me suis rendu compte assez vite que ce n'était pas un endroit propice pour construire un chez soi. On ne peut pas choisir la couleur des murs, les meubles ou les colocs. Dans un appartement, tout cela est possible, et encore plus.

Inutile d'ajouter que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d'espace que dans la maison de chambre où j'habitais. Le plafond est si haut que je ne peux l'atteindre même en sautant très haut dans les airs — et je rappelle que je mesure presque six pieds. Et ma chambre et le garde-robe sont si gigantesques que je crois à peine exagérer en disant que je peux y cacher un éléphant.

Je vous parlais dans mon blogue précédent de mon impossibilité d'obtenir le câble dans ma chambre. Coup de bol: le précédent coloc a oublié d'annuler son abonnement avec Vidéotron, ce qui fait que j'ai le câble gratuitement. Ce qui fait que je peux maintenant regarder le Canal des petites annonces dans le confort de mon foyer ou regarder les infopubs de Madame Minou à TQS sans lignes dans l'image. Merci Vidéotron!

Trève de plaisanterie, cela faisait la première fois en cinq ou six ans que je pouvais dire: j'écoute le câble chez moi. Cela a peut-être l'air sans intérêt, mais le fait d'être dans un chez-soi réel, où l'on peut s'étendre, relaxer et être soi-même sans crainte d'importuner les autres est une nouveauté pour moi.

Le seul défaut est que les chambres de l'appartement ne sont pas suffisamment illuminés car les fenêtres sont relativement petites. Je compte toutefois repeindre en couleur claire l'appartement au grand complet avec mon coloc. Ça tombe bien, la couleur des murs des appartements ne me conviens pas. Surtout celle de ma chambre, d'un bleu pétant qui est à la limite du haut-le-coeur.

(Télex à Monsieur Rénove: je vais avoir besoin de votre aide, parce que, me connaissant, je vais trouver le moyen de faire une job de cochon bien pire que Mister Bean pourrait le faire.)

Je vous laisse sur cette scène à laquelle j'ai assisté à l'épicerie du coin, scène mettant en vedette un p'tit couple Tim Hortons dans le rayon de la margarine. Le gars mesure cinq pieds huit, est dans le début de la vingtaine et ressemble à un JeePee en casquette de Laval. La fille est plus petite, n'est pas particulièrement jolie et a un langage corporel qui me laisse croire qu'elle n'est pas bien dans sa peau.

La fille prend un pot de margarine d'une marque Machin:

LE GARS (d'un air condescendant et paternaliste)
- Bébé, ça fait aucune différence si tu prend une marque.

LA FILLE (recroquevillée, d'un air étouffé)
- Oui, le goût.

LE GARS
- Non, tu payes plus cher pour rien. On achète déjà plein de marque, là...


Il prend une pause, et ajoute:

- ...pis les biscuits-là, c'est-tu des Pillsbury que t'as pris?


Si, un jour, j'en suis rendu à ce stade dans une relation de couple, rendez-moi service et dénoncez-moi au Doc Mailloux pour qu'il règle mon cas de manière extrême.

1 commentaire:

Blogueuse Cornue a dit...

Tu es à proximité de tout! Génial! :-)