lundi 23 avril 2007

En direct des boules à mites... Pierre Bachelet!

Je vous ai parlé à quelques reprises de Lily Allen.

L'une des chansons de son dernier album est Littlest Things, une chanson mélancolique dont la musique est signé par le DJ Mark Ronson.

À la première écoute, j'ai cru, comme bien d'autres mélomanes d'ailleurs, que Ronson avait échantilloné Wild World de Cat Stevens. Mais il s'avère que Ronson a plutôt échantiloné et mixé deux chansons de Pierre Bachelet tiré de la bande originale du film Emmanuelle: Emmanuelle dans le miroir ainsi que le thème du film.

(Pour le bénéfice des trois personnes dans le monde qui ne connaissent pas le film Emmanuelle, je me contenterai de dire que ce film se trouve derrière les portes western de votre vidéoclub favori.)

Puisque j'ai toujours la curiosité d'écouter la/les chanson/s originale/s d'un échantillonage, j'ai donc mis la main sur une compilation des plus grands succès de Pierre Bachelet, question d'entendre les deux chansons en question... ainsi que de mieux découvrir l'oeuvre du monsieur.

Dans mon esprit, l'oeuvre de Pierre Bachelet se limitait à des bandes originales de film, y compris la trame sonore d'Emmanuelle. Et franchement, cette trame sonore est plutôt bien fichue. C'est kitsch, mais c'est du kitsch bien fait. Donc, Pierre Bachelet avait plutôt bonne réputation dans mon inconscient musical.

Après l'écoute de cette compilation, deux constats s'imposent.

Première surprise: aucune chanson d'Emmanuelle n'était présente sur la compilation sur laquelle j'ai mis la main. Est-ce donc une trame sonore qui a été mise à l'index compte tenu de la nature plutôt particulière du film?

Deuxième surprise: Pierre Bachelet a non seulement composé la trame sonore de ce classique de genre, mais il a chanté et composé bon nombre de chansons qui était populaire à une époque où j'avais la couche aux fesses.

Retour dans les années 1980: autant dans la voiture qu'à la maison, mes parents écoutaient Rythme FM, qui s'appelait encore CFGL. Pour ceux qui ne connaissent pas cette station, CFGL était à l'époque une station de radio lavaloise qui diffusait des chansons que l'on pourrait classer poliment dans le corpus de la chanson adulte contemporaine — mais, plus crûment, disons que le répertoire diffusé était constitué de tubes où la chanteuse déclamait d'un ton strident son amour à l'auditeur, ou bien de ballades pop desquelles émanaient une effluve de choloroforme.

Ainsi, j'ai découvert que la contribution de Bachelet au corpus musical de la station consciste à au moins deux chansons dont j'ai le souvenir: En l'an 2001 et Tombé en esclavage, deux chansons plus cheezy qu'un bloc de Velveeta.

Entendre ces chansons de nouveau, et surtout pouvoir enfin leur accoler un titre et un interprète, m'a fait le même effet qu'une madeleine sur Marcel Proust. Ce sont tous des chansons dont des bribes diffuses venaient narguer ma mémoire, des chansons dont l'air remontait parfois dans la tête, sans que je sache qui a signé cet air ni quand j'ai entendu cet air.

Mais cette raison nostalgique est bien la seule pour laquelle j'accorde de l'importance à ces chansons. Parce que si ces chansons jouaient à CFGL, c'est parce qu'elles étaient l'incarnation même de la ballade soporifique...

2 commentaires:

Alex Trakker a dit...

Aaaaaaaah Emmanuelle. Bon il ne faut rien exagérer, ce film érotique (et non pornographique) ne doit pas se trouver derrière les portes western. Il contient quelques scènes intéressantes : notamment Sylvia Kristel se faisant retrousser dans les toilettes d'un Boeing 747. Le reste est plutôt euh... soporifique. Je me souviens bien de la chanson du générique. Le reste euh... nan lolll

Eve Martel a dit...

hahaha, le thème d'Emanuelle fut ma première sonnerie sur mon cell. :p