samedi 7 avril 2007

Merci Lily

Je suis encore sonné par l'excellent spectacle de Lily Allen. J'en parlerai dans un blogue ultérieur.

Ce dont je veux vous entretenir ce soir tourne autour du spectacle.

Il y a des gens pour qui un de leurs rêves est de rencontrer seul-à-seul le Dalaï-Lama. D'autres pour qui ce rêve consiste à ouvrir un domaine en campagne où ils cultiveront des poulets à l'état sauvage. D'autres rêvent de sauter en parachute.

Dans cette même veine, prendre une photo aux cotés de Lily Allen est l'un de mes rêves. Oh certes, il y a des rêves dont je considère l'accomplissement plus prioritaire, mais celui-ci est une valeur sentimentale particulière.

Donc, il aurait été possible de rencontrer Lily Allen en personne après son spectacle de vendredi dernier au Club Soda... si ce n'était des gardes de sécurité du Club Soda qui m'ont gavé de mensonges comme une oie.

Voyez-vous, ils m'ont affirmé que la sortie des artistes étaient à un endroit X alors qu'elle est à l'endroit Y. Et il s'avère que j'ai réalisé, après le méfait, qu'ils m'aient menti délibérément.

Bon, d'accord: il est possible qu'ils aient eu des instructions de ne rien dire, de crainte de créer une émeute — ce qui est tout à fait défendable comme décision. Mais alors, la réponse appropriée n'aurait pas été "Désolé monsieur, je ne peux rien vous dire"? Cette réponse m'aurait déçu, mais aurait été plus satisfaisante que de me faire raconter des salades.

* * *

J'étais donc déçu de l'être humain après cet épisode. Mais, comme l'être humain se le fait rappeler à la moindre occasion, c'est dans le fumier que pousse les plus belles fleurs.

Car bien qu'il soit une espèce en voie d'extinction, le bon gars existe encore. On peut reconnaître le bon gars par sa droiture, son intégrité et son honnêteté, des qualités que l'on retrouve chez cet autre garde de sécurité, membre de l'équipe de tournée de Lily Allen.

Ce gentlemen mérite une étoile: non seulement fier de m'avoir donné quelques trucs afin que, dans le futur, j'obtienne un trente secondes de rencontre avec une vedette à la suite d'un spectacle, il m'a de plus OFFERT de faire son possible pour que, à défaut de pouvoir prendre une photo avec Lily Allen — elle était déjà au chaud dans son autobus de tournée —, elle me signe un autographe.... et je vous jure que n'ai pas insisté!

Ce héros de la semaine parle donc à deux ou trois personnes afin de savoir s'il est possible que Lily Allen autographie une affiche de promotion de son disque, affiche qu'une personne de son street team placardait sur des lampadaires et dont j'ai eu copie. Après quelques discussions avec son équipe, où j'explique qu'un refus de sa part ne serait pas mal pris, un homme monte dans le bus de tournée avec mon affiche.

Je vous fait le topo: Lily Allen a un spectacle d'une heure trente dans le corps. Elle passe en plus dix minutes à l'extérieur — il a fait une température digne du mois de février ce vendredi, je vous le rappelle — à poser et à signer des autographes, puis un autre dix minutes à signer des autographes par la fenêtre de son autocar de tournée. Elle a toutes les raisons au monde de refuser, et je ne lui en aurait pas tenu rigueur.

Cinq minutes plus tard, l'homme en ressort avec l'affiche signé des mots suivants:

To Dominic

Love,

Lily Allen

Vous vous rappelez cette scène de It's A Wonderful Life où George Bailey court dans les rues de Bedford Falls en s'époumonant Merry Christmas? Bien, j'étais George Bailey et je m'époumonnais Thank You Lily!, le pas rapide sur la rue Saint-Dominique.

C'est ce que j'appelle de la classe, classe qui a un effet cicatrisant tel de la teinture d'iode sur une plaie grande ouverte.

La photo avec Lily Allen, elle, peut attendre la prochaine tournée. Et je compterai alors sur mes propres moyens pour arriver à mes fins, car ce que j'ai appris dans cette histoire est qu'il ne faut jamais se fier aux employés du Club Soda pour nous aider.

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