Écoeuré. Brûlé. Pus capab. Appelez ça comme vous le voulez, j'en ai ras-le-pompom de mon emploi. À tel point que je considère quitter mon emploi afin de voir si le pâturage est plus vert ailleurs.
C'est que, voyez-vous, les appels que nous avons reçu aujourd'hui relativement au Cirque du Soleil peuvent se classer en trois catégories: appel de personnes névrosées, appel de personnes incapables de s'exprimer dans un français convenable ou appel de personnes si excités que l'on se demander si elles n'ont pas sniffé trois lignes de coke avant d'appeler.
Et puisque tout le Montréal médiatique a parlé de la première du spectacle ce matin, nous étions inondés d'appels de Moron Retardataire des Banlieues qui ont appelé pour avoir des billets pour le Cirque du Soleil.
(disgression)
*insérez le logo de la Mutuelle d'Omaha*.
Cette semaine au Royaumme des Animaux, nous vous présentons le Moron Retardataire des Banlieues. Le Moron Retardataire des Banlieues est un animal sauvage vivant majoritairement en banlieue. Il désire obtenir des billets pour un évènement culturel ou sportif dès le moment les médias parlent en long et la large. On peut reconnaitre le Moron Retardataire des Banlieues par cette faculté qu'il possède d'éteindre son cerveau avant de passer un coup de fil, de parler une langue approximative, d'être incapable de prendre un décision par lui-même et d'être impoli. Bien que les billets pour un spectacle ait été en vente six mois plus tôt, il exprime son mécontentement si, deux jours avant le spectacle, il n'a pas de billets dans la première rangée en avant au centre de disponible. Le Moron Retardataire des Banlieues est une espèce en voie d'apparition, ce qui veut dire que l'on peut le voir de plus en plus fréquemment, et il semble impossible de l'exterminer. Il est toutefois possible de le faire fuir en lui montrant un exemplaire d'un livre ou, plus simplement, en disant un mot de plus de deux syllabes. La semaine prochaine au Royaumme des Animaux de la Mutuelle d'Omaha: le Téléphoniste Cinglé du Plateau.
(/digression)
Cela m'a permis de faire deux constatations:
1. Le français fait dur au Québec. Et avant de pointer les-immigrants-qui-veulent-pas-apprendre-le-français, il faudrait peut-être regarder à quel point nous, Québécois, parlons un français qui n'a de français que de nom. Il serait plus appproprié de dire que nous parlons un patois créole où la sythaxe est absente (Ça veut dire quoi, "Cirque du Soleil, deux billets"?) , où les questions ne sont pas posés de manière grammaticalement ("... Le 2 mai?" n'est pas une question en soi) et où l'affirmation négative tient lieu de question ("et vous ne savez les prix, hein"?... d'après toi, espèce de twit? ON EST UNE BILLETERIE!)
Qu'on me comprenne bien: beaucoup de gens au Québec parle un excellent français, mais il y en a encore plus dont le français est déficient. Et je commence à comprendre les Français de niaiser les Québécois à propos de leur langue.
2. Les gens n'ont plus de cerveaux, que des télécommandes dans la tête. Ils posent des questions, et ne laisse pas le temps aux téléphonistes de répondre qu'ils passent déjà à un autre sujet. Exactement comme s'ils zappaient devant leur télévision.
- C'est quoi, le prix des billets?
- 220$, 95$, 85$ et...
- Et c'est quoi, les meilleures places?
Le pire est qu'ils vont reposer des questions plus tard afin d'obtenir des réponses que j'aurais pu fournir s'ils m'avait laissé parler.
Si ces gens sont incapables d'exprimer leurs pensées de manière claire et cohérante pour quelque chose d'aussi simple que de commander des billets de spectacles... qu'est-ce que ça doit être pour le reste?!
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
4 commentaires:
Tourner la switch à bitch, ça soulage n'est-ce pas? ;-)
Oh que oui, j'avais besoin de ventiler parce que ça fait au moins cinq ans que je travaille là-bas et que je n'ai jamais vu autant d'appels difficiles en si peu de temps.
Le pire est que je retourne au travail aujourd'hui. Bleh.
hahaha, j'adore ta façon re raconter tes mésventures profesionnelles !
Excellent billet mon cher Cinoche, je n'aurais pas mieux exprimé la détresse du travailleur honnête en proie au prolo de basse classe prompt à aussi bien manifester son mécontentement face à une situation stupide dont il est la cause, mais tout aussi prompt à critiquer tout maudit français qui "cause pas correct note belle langue d'icitte"
Publier un commentaire