mardi 25 septembre 2007

Cinq autres vérités sérieuses à propos de la vie

1. Trouvé sur le blogue de Nat Lauzon: La mode, tendance 1975. J'en vient à penser que, dans les années 70, les gens étaient daltoniens et que porter une moustache n'était pas grave.

2. Il y a quatre genres de sauce épicée, qui sont, dans l'ordre, la douce, la forte, la mexicaine et celle de mon coloc. La sauce est délicieuse, mais y il a probablement échappé par inadvertance un conteneur de piment Jalapeno tant cette sauce est épicé. Il s'agit de bien faire attention pour, de un, trimbaler avec soi une carafe d'eau, et de deux, mettre à l'écart les morceaux de poivrons, sinon...

3. Jusqu'à présent, mon emploi actuel est superbe: j'ai un bon salaire, des excellents avantages sociaux incluant des assurances vie et santé... et un employeur qui fournit du café et des fruits gratuitement aux employés. Il est tout de même étrange de constater que le centre d'appel pour lequel je travaille est une compagnie poids plume à l'échelle mondiale, et qu'elle casse son cochon pour plaire à ses employés, alors que mon ancien centre d'appel, lié à une multinationale dont le dirigeant est l'un des mieux payés au monde, est un endroit où les patrons sont des croisements génétiques entre l'infirmière Mildred Ratched et Séraphin Poudrier. Faut-il y faire un lien?

4. Parlant d'emploi et de centre d'appels... vous savez qui m'a fait un offre d'emploi il y a deux semaines? Un sous-traitant qui effectue du service à la clientèle pour... Vidéotron. Vous avez bien lu. Je me suis rendu sur place... pour y vider mon sac de manière ferme mais poli. Après avoir prononcé les phrases "Vidéotron est une compagnie de psychopathes" et "'je refuse de travailler pour un service à la clientèle de merde", j'ai eu droit au spectacle d'une femme du service des ressources humaines, au visage dégoûté, se sauvant, incapable qu'elle était de supporter ma diatribe.

Pourtant, deux jours plus tard, la MÊME compagnie me laisse trois messages parce... qu'il tenait malgré tout à m'offrir un poste!

C'est bien ce que je pensais: Vidéotron sous-contracte son service à la clientèle à des sous-traitants qui embauche n'importe qui — même un gars qui a délibérément dit des grossièretés à voix très haute et qui a agi en fauteur de trouble potentiel — ou à des firmes basés en Égypte dont les employés parlent tout, sauf le français.

5. Et vous, lecteurs, ça va la vie? Il me semble que la blogosphère québécoise est un peu plus tranquille. Est-ce que c'est moi qui fait de la projection ou parce que les bloggeurs, pas fous, profitent des derniers relents de température estivale?

lundi 17 septembre 2007

Je suis toujours là

Chers ami(e)s et lecteurs,

Je ne vous aies pas oublié, vous à qui me lisez pour obtenir de mes nouvelles et vous à qui ne me promet d'écrire des courriels importants. Seulement, pour faire bref, j'ai un nouvel emploi qui me laisse bien peu de temps libre pour écrire quoique ce soit d'articulé qui vaut la peine d'être lu.

Je vous retrouve d'ici la fin de la semaine, en vous rappelant que je reviendrai avec des photos du prochain concert de Rilo Kiley à Montréal.

(Eh oui, j'ai un faible pour Jenny Lewis...)

Au plaisir,

Cinoche78

PS: n'hésitez pas à visiter le blogue de Tetoine, qu explique la présence de ma nouvelle bannière dans le coin supérieur droit de ma page d'accueil.

mardi 11 septembre 2007

...

Voici un des plus beaux moments de télévision des dernières années: The Daily Show with Jon Stewart, édition du 20 septembre 2001.

C'est la preuve que c'est dans les tas de fumier que poussent les plus belles fleurs.

lundi 10 septembre 2007

Britney Spears

La chaîne américaine MTV tient à chaque année les Videos Music Awards — VMA pour les intimes.

L'édition 2007 était l'édition des grandes attentes car elle marquait le retour sur scène de Britney Spears après une absence de trois ans — une absence de la scène musicale, s'entend: parce qu'elle n'a jamais quitté les pages des tabloïds, et ce pour toutes sortes de mauvaises raisons.

Lorsqu'un artiste maudit a une chance en or de faire enfin parler de lui pour toutes les bonnes raisons du monde, on devrait s'attendre à ce que l'artiste s'investisse à fond afin de trouver une forme de rédemption.

Pas Britney Spears.

Voici ce que rapportait la chaîne de télé australienne Nine Network:

Perhaps a night out on the sauce was to blame.

Spears reportedly prepared for her return to the stage by nightclubbing until dawn today with fellow party animals P Diddy and Paris Hilton.

Spears accompanied rapper Diddy to several parties in Las Vegas in a slinky strap dress.

After hanging out with Hilton and 50 Cent, Spears and Diddy were reportedly still drinking cocktails at Jet nightclub until 3am.

And despite being scheduled to perform in less than 12 hours, Spears reportedly headed back to Diddy's hotel suite after her booze-fest, sucking a lollipop and with a friend in tow.


Virer une brosse quelques heures avant la performance de sa vie démontre un flagrant manque de maturité, si vous voulez mon avis. Dommage, car je souhaitais sincèrement que cette prestation soit un succès. Non pas parce que je sois un fan inconditionnel de Britney, mais je dois avouer que j'ai beaucoup de respect pour les artistes qui, après avoir connu le succès, touche le fond du baril avant de revenir plus fort. Et c'est tout le bien que je souhaitais à Britney Spears.

Mais voyez plutôt ce qu'était dans les faits cette prestation tant attendue: une approximative prestation en playback interprété par une Britney molle, sans énergie et sans tonus. Elle devait pourtant défendre une chanson qui, dans quelques semaines, va remplir les planchers de dance:



Comme le mentionne l'Agence France-Presse, la presse américaine a été unanime à démolir cette performance. Avec raison, d'ailleurs.

vendredi 7 septembre 2007

Keith Olbermann

Si vous regardez la chaîne d'information continu MSNBC, vous connaissez certainement Keith Olbermann.

Animateur du bulletin sportif de ESPN dans les années 90 et chercheur émérite dans le monde du baseball, il quitte le réseau au début des années 2000, effectue divers boulots de journalisme avant de se faire offrir, en pleine opération militaire en Irak, l'animation d'une émission d'information, Countdown, sur les ondes de MSNBC. Rapidement, l'émission s'impose comme une tribune démocrate qui fait contrepoids aux délires cosmiques républicains du commentateur Bill O'Reilly, son concurrent direct à la même heure sur Fox News.

Olbermann est également un tribun hors du commun, dont les commentaires sont d'une justesse tranchante. Mardi dernier, il commentait avec son aplomb habituel la visite du président Bush en Afghanistan ainsi que la parution d'une première biographie portant sur les deux mandats du président:



Si ce n'est pas déjà fait et que vous êtes en mesure de le faire, je vous recommende donc de vous abonner à MSNBC, ce serait-ce que pour regarder Countdown with Keith Olbermann tous les soirs de semaine à 20h. Si ce n'est pas déjà fait, cette émission va vous réconcillier avec les États-Unis. Parce que les États-Unis n'est pas que le pays de Dick Cheney, Karl Rove ou de l'American Entreprise Institute; c'est aussi celui de Howard Zinn, de Noam Chomsky, de John Stewart, de Stephen Colbert. Et de Keith Olbermann.

mercredi 5 septembre 2007

Réflexions sur Cédrika

Patrick Lagacé m'apprend que le Cédrika Show se poursuit de plus belle. Et, comme il se doit, il dérape complètement — le Cédrika Show, pas Patrick Lagacé.

Pas moyen d'ouvrir la télé ou de lire le journal sans entendre ou lire un journaliste qui essaie tant bien que mal de faire de la contorsion intellectuelle afin de réinventer une manière de parler de vous-savez-qui. Tous les commerçants ont des affiches de vous-savez-qui. La rentrée sans vous-savez-qui. Claude Poirier va dans une cabine téléphonique, déchire sa chemise et devient Le Négociateur afin de sauver vous-savez-qui. On aurait vu vous-savez-qui dans une vieille camionnette. Et maintenant, LCN interviewe des voyantes afin d'en apprendre davantage sur vous-savez-qui.

N'importe quoi.

Le problème est qu'il y a une interaction entre les médias et les fêlés de ce bas monde. Les médias mettent du vous-savez-qui mur-à-mur, ce qui alimente les fantasmes des mythomanes qui affirment avoir vu vous-savez-qui, ce qui amène les médias à interviewer les mythomanes qui affirment avoir vu vous-savez-qui, ce qui inspire d'autre désaxés qui affirment eux aussi avoir vu vous-savez-qui au même endroit, ce qui alimentent les médias en propos, et ce qui amène la population dans un délire paranoïaque, qui inspire les médias à parler encore plus de vous-savez-qui... et ainsi de suite.

Et cette boucle infinie délirante se suffit à elle-même, jusqu'au moment où l'on retrouvera vous-savez-qui.

Que l'on retrouve vous-savez-qui. Morte ou vivante, m'en fout. Que l'on la retrouve pour faire cesser ce tapage médiatique qui est en train d'enfoncer le Québec dans un délire collectif encore plus profond qu'il ne l'est déjà.

* * *

Vous imaginez-vous si on retrouverai vous-savez-qui morte et que son ravisseur était un Arabe, un Juif et/ou un Noir? Ça pincerai les deux cordes sensibles du Québec de 2007: les-méchants-immigrants (sic) et vous-savez-qui.

Il y a deux personnes au Québec qui rêvent d'un pareil scénario: Pierre-Karl Péladeau et Mario Dumont. Le premier pour vendre encore plus de copie et encore plus de temps d'antenne; le second, à l'image des Républicains qui admettent rêver d'un autre attentat en sol américain, question de mobiliser les Américains derrière le programme politique républicain, afin de promouvoir son discours haineux, de gagner des votes et de prendre le pouvoir.

* * *

C'est quoi ce délire cosmique, anciens collègues? Pendant que vous traquez vous-savez-qui, le Canada se prépare à devenir la poubelle nucléaire du monde, et il y a un silence radio. Pas de débat, peu de nouvelles, aucun souci d'éveiller la conscience des citoyens à ce problème qui, pendant ce temps en Australie, divise la population depuis au moins un an et qui embarrasse à ce point le gouvernement conservateur de John Howard qu'il pourrait perdre la prochaine élection sur cette question.

On me dira que cette nouvelle ne fait pas lever l'audimat. Mais qui a dit que les journaux télévisés devraient faire lever l'audimat? Traitez-moi de gauchiste qui sent le patchouli si ça vous chante, mais j'ai toujours crû que les vecteurs d'informations doivent, par essence, distiller l'ennui. Pas trop, mais juste assez pour ne pas avoir l'idée de regarder les nouvelles ou de lire un journal simplement pour se divertir. Si quelqu'un veut simplement se divertir, il pourra toujours regarder Virginie.

Et j'ai l'impression que c'est ça, vous-savez-qui: du Virginie, mais en vrai, monté de manière à divertir.

* * *

Puisque les médias n'ont pas grand chose à dire l'été, ils meublent l'espace public de sujets qui sont invariablement les mêmes à chaque année. Les déménagements du 1er juillet. Les vacances de la construction. L'attente aux douanes canadiennes.

À chaque été, il y a un enfant disparu qui retient l'attention — comme s'il n'y en avait qu'un seul.

Hier, une ballade en métro m'a permis de voir l'affiche d'une ado portée disparue. Ça doit bien être la première fois depuis deux mois qu'une affiche d'enfant recherché n'était pas pour retrouver vous-savez-qui.

Cet été, combien d'ados et d'enfants ont disparu dans le silence média le plus total?

C'est à leurs parents que je pense en ce moment.

De ABBA à Zappa

Voici une sympathique publicité pour l'hebdomadaire britannique The Observer. Saurez-vous reconnaître tous les artistes mentionnés?

dimanche 2 septembre 2007

Miam... de la «merde cuite à la vapeur» (sic)

Visiblement, les célèbres traducteurs de messages de biscuit chinois ne se contentent pas de massacrer le français, mais aussi l'anglais.

MSNBC rapporte que, pour contrer le nombre incalculable de traduction douteuse dans les menus des restaurants de Beijing, le gouvernement chinois propose une liste officielle de traduction mandarin/anglais pour ces plats.

C'est que, dans la version anglaise des menus, le jeune poulet (young chicken) devenait le poulet vierge (virgin chicken) et que la truite cuite à la vapeur (steamed carp) devenait merde cuite à la vapeur (steamed crap).

J'imagine la réaction tout à fait hilare des journalistes anglo-saxons lorsqu'ils auraient passé une commande dans un restaurant local.

samedi 1 septembre 2007

De retour à la programmation régulière

Il y a un bail que je ne vous ai pas parlé de ma recherche d'emploi.

Outre le fait qu'il y a une raison bien précise pour laquelle je n'ai pas pu chercher un emploi autant que je le désirais — je vous raconterai cela un de ces jours —, il y a le fait que les résultats de mes recherches étaient désespérants.

C'est qu'après avoir quitté mon emploi situé dans une des magnifiques tour d'inspiration nord-coréenne du quartier industriel de Ville Saint-Laurent, j'ai poursuivi mes recherches d'emplois. Mais soit que je me faisais jouer le coup du on a une parcarte qui dit que l'on recherche des employés mais dans les faits c'est purement décoratif ou celle du vous avez trop/pas assez d'expérience.

Désemparé par les nombreux échecs consécutifs — j'ai bien du envoyer près de 200 CVs en trois mois, et malgré tout je n'avais aucun emploi! —, je vivais de mes épargnes depuis le début du mois d'août.

J'ai passé les trois dernières semaines à vivre comme une hermite dans mon appartement, à ne rien faire qui vaille si ce n'est que d'écouter quelques émissions de télé qui me permettait de garder contact avec la société. Mais comme je ne me voyais pas au bureau de l'aide sociale remplir des formulaires sous le regard austère d'une fonctionnaire mâratre qui en veut à tous les hommes de la planète pour ses déboires sentimentaux, j'ai décidé de me reprendre en main.

(Insérez un montage: ici, un plan où le héros s'entraîne fort; suivi d'un plan où il frappe des sacs de sables; plan suivant, le héros fait des pushs-up avec difficulté; on le voit par la suite frapper des sacs de sable avec intensité telle que l'on voit la sueur se répandre dans les airs; plan de coupe où le héros fait des push-ups avec une grande facilité, suivi d'un plan où il saute rapidement à la corde à danser; on le voit pâr la suite faire des push-ups d'une seule main, avant de le voir jogger à l'ombre du pont Jacques-Cartier, en legging et avec un coton ouaté asur lequel est imprimé une tête de loup, sous le son du thème de Rocky. Le coureur s'arrête, voyant devant lui la grandeur du ciel bleue, le pont Jacques-Cartier et, surtout, les studios de Télé-Québec. Fin.)

Or, quelqu'une, quelque part, a dû allumer un lampion à l'Oratoire Saint-Joseph.

Vous avez sans doute lu mes multiples péripéties de recherches d'emplois, où les malchances se multipliaient les une à la suite des autres. C'était d'autant plus désespérant que j'ai toujours eu la chance de trouver des emplois rapidement — en temps normal, entre trois et cinq jours me suffisent pour me caser ailleurs. Or, cet été, j'ai passé pratiquement quatre mois sans travailler, et ce n'est pas faute de ne pas avoir cherché d'emploi.

Mais, comme par magie, j'ai retrouvé cette semaine cette faculté à trouver un emploi les mains attachés dans le dos.

Lundi matin, j'ai envoyé des CVs dans diverses compagnies. Exactement dix minutes après l'envoi d'un CV à un employeur, il me rappelle et me donne un rendez-vous pour une entrevue mardi matin. Je passe l'entrevue mardi matin... et j'ai eu l'emploi! Le plus beau de l'histoire est que mon bureau est au centre-ville et que l'on me promets 40 heures de travail par semaine.

Le plus beau dans l'histoire est que j'ai une autre entrevue pour un emploi plus intéressant — et plus payant — à la mi-septembre. Donc, cet emploi actuel sera idéal pour payer les factures... en espérant décrocher l'autre emploi.