lundi 31 décembre 2007

Ça va bien (même quand il pleut, le soleil me tend la main)

Il m’est difficile d’écrire quand tout va bien. Tout va bien à mon travail. Tout va bien dans ma vie. Ma vie est un long fleuve tranquille. Je n’ai pas de raison pour chiâler, si ce n’est que j’ai goûté à la médecine du pitoyable service à la clientèle de Rogers, qui m’a décidé, sans doute une première dans le monde, à leur faire savoir que je n’avais plus besoin de leur service avant même de bénéficier dudit service. (Avis à tous : ne faites jamais, jamais, jamais affaire avec Rogers. De un, leurs agents du service à la clientèle sont tous, sans exception, des écervelés de 19 ans pour qui le vouvoiement et la politesse sont des notions abstraites. De deux, j’aurais dû me douter que quelque chose clochait avec cette compagnie dès le jour où son président s’est fait pirater son cellulaire par le Hezbollah.)

L’année 2007 fût tumultueuse, et pourtant sa finale était d’une stabilité que je n’ai pas connu depuis… depuis que je suis au monde, tiens. J’ai un appartement dans lequel je me sens chez moi, je suis entouré de gens envers lesquels je peux faire confiance, j’ai un travail fabuleux que j’apprécie. Bref, tout est paisible.

En 2007, j’ai réglé certaines préoccupations intérieures. Depuis des années, je me posais beaucoup de question sur ma trajectoire de vie et mes choix personnels : j’avais toujours cette sensation d’être une ou deux coches en arrière de tout le monde, de ne pas être dans la parade avec les autres. (Insérez ici un contre-champ de la figure de Josélito, le regard fougueux et empathique, les deux mains l’une dans l’autre, assis dans son sofa, qui écoute avec attention mes confidences.)

Étrangement, le fait de recroiser plusieurs personnes que j’ai croisé dans ma vie — merci à Facebook pour faveur obtenu — m’a permis de mieux me situer. Et c’est bien mieux d’avoir une boussole quand on veut se situer dans le reste du monde, non? Bref, tel John Cusack dans High Fidelity, j’ai refait ma trajectoire de vie. À la différence que je n’ai pas encore croisé mon ex — bien que je suis certain de l’avoir entrevue cet été. (Ne manquez pas la suite la semaine prochaine dans 7 Jours, ainsi que lors de mon prochain passage, convergence oblige, à l’émission de Denis Lévesque à LCN ainsi qu’au Banquier dans le rôle du concurrent foubraque.)

C’est l’une des raisons pour laquelle 2008 me semble meilleure que 2007. J’ai des bases solides dès le début de l’année et, comme pour en rajouter, l’année 2008 verra apparaître sur les tablettes de votre magasin Archambault — tant qu’à faire dans la convergence, t’sé… — la nouvelle galette de Lily Allen et le nouveau CD de Amy Winehouse …si elle reste en vie jusque-là. Que peut-on demander de plus? Une coupe Stanley à Montréal? Ça ne serait pas une mauvaise idée, remarquez.

Vivement 2008!

lundi 24 décembre 2007

Noyeux Joël!

De la part de toute l’équipe de La vie en pan & scan — c’est à dire, moi — je vous souhaite un joyeux Noël 2007.

Pour ma part, je passe la journée confortablement assis chez moi, en compagnie de quatre filles. Et j’ai nommé Carrie, Miranda, Samantha et Charlotte..

On fête pas trop, hein? Parce qu’il faut se garder de la place dans le foie pour le 1er janvier. :-)

jeudi 29 novembre 2007

Elvis Gratton is alive and kicking

Je travaille depuis près de six ans dans des centres d'appels, et une des mes observations est que, peu importe le centre d'appel, les immigrants de deuxième génération y sont surreprésentés par rapport à leur poids démographique dans le Québec. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait: les centres d'appels sont en majorité basés à Montréal; les immigrants de deuxième génération parlent généralement trois langues; plus platement, ils sont réduits à ce genre d'emploi puisque leur compétence dans leur domaine d'études ne sont pas encore reconnus.

On ne se surprendra alors pas d'apprendre que l'actuel centre d'appel pour lequel je travaille est une mosaïque culturelle qui ferait pleurer de joie n'importe quel tenant du multiculturalisme canadian: tous les coins du monde y sont représentés — ou presque, car, hélas, je n'ai pas encore de collègue de travail suédoise de 21 ans, blonde aux yeux bleus —et tous et chacun cohabitent dans l'harmonie.

À vrai dire, je suis l'un des rares Québécois de souche à travailler dans ce centre d'appel. C'est ainsi que les clients québécois de souche, probablement soulagés d'entendre un des leurs avec un gros accent de Montréal, croient avoir une oreille à leur écoute.

Et c'est là que ça fait peur. Parce que ces Elvis Gratton croient avoir affaire à quelqu'un comme eux, ils se permettent de cracher tout le mépris qu'ils ont envers mes collègues de travail qui ont le malheur de parler français avec un accent différent de celui du Québécois moyen.... et, croyez-moi, ce n'est pas beau ni à entendre, ni à répéter.

(C'est dans ces circonstances que j'ai le goût de transférer l'appel à une collègue de travail, qui a une voix tout ce qu'il y a de québécois... mais qui est en fait une Tunisienne qui porte le hijab. Mouhahahaha...)

Étrangement, c'est le premier centre d'appel où je sens autant de hargne des clients envers les immigrants de deuxième génération. Certes, il y avait toujours des WASP un peu trop pincés qui grognait contre des téléphonistes québécois qui avaient le malheur de parler anglais avec un accent trop près de celui de Stéphane Dion, mais jamais de Québécois se plaindre qu'un téléphoniste avait un accent pas assez québécois.

Étrangement, les derniers quarts de travail de téléphoniste de mon ancien emploi étaient en mai, et j'ai pris les premiers appels de mon nouvel emploi en octobre. Serait-ce que, cet été, tout le délire cosmique autour des accommodements raisonnables et de la Commission Bouchard-Taylor qui a réveillé le Elvis Gratton intérieur du Québécois moyen? À moins que ce soit moi qui me fasse des idées?

lundi 12 novembre 2007

Silence, s'il vous plaît!

Je vous invite à lire le dernier blogue de l'ami David sur l'attitude du public lors d'une représentation d'une pièce de théâtre chez Duceppe.

Pour avoir travaillé pour une billetterie qui vendait entre autres les billets du Théâtre Jean-Ducceppe, je n'ai aucune difficulté à croire les dires de ce blogue. Après tout, le public qui achète des billets pour le Théâtre Jean-Ducceppe est, restons poli, un public différent de ceux des autres théâtres.

Il serait toutefois réducteur de ramener cet incident à la clientèle de ce théâtre.
Car si la technologie abolit les frontières, il semble qu'elle abolit aussi les bonnes manières. Il y a dix ans à peine, le seul désagrément possible dans le lieu public était le Roger bavard et sa Géraldine de femme, dont le bavardage trop insistant et fort nous portaient à croire qu'ils se pensaient dans son salon. Mais on pouvait toujours rationaliser la chose, sans la justifier, en se disant que Roger et Géraldine ne sortait pas souvent.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il y a certes toujours les Roger et les Géraldine, mais des urbains se mettent de la partie à l'aide des nouvelles technologies. L'espace public de 2007 est envahi par la musique techno ou hip-hop jouée à tue-tête, des sonneries de cellulaire de mauvais goût et de jeux vidéo avec une trame sonore conçue pour plaire aux plus débiles des débiles profonds.

Combien de fois vois-je dans le métro des gens — toutes catégories d'âges confondus — nous imposer leur musique sans même prendre la peine de s'acheter des écouteurs? Et encore: ceux qui portent des écouteurs écoutent leur musique à un volume si élevé que l'effet est le même que s'il n'en portait pas.

Il est vrai que le problème avec les iPod, les cellulaires ou les jeux vidéos du même acabit, c'est que la sophistication technologique de ces appareils électroniques est inversement proportionnelle au degré de civisme de ceux qui les utilisent. Mais j'ose avancer une autre hypothèse: et si ce bruit était délibéré, car indicateur de succès social?

Faire du bruit, c'est montrer que nous avons une vie remplie, occupée, que nous avons réussi à tisser des liens sociaux et culturels. À défaut de s'acheter une grosse bagnole pour impressionner, des urbains écoutent le dernier album à la mode sur un iPod Touch dernière génération d'une oreille pendant que, de l'autre, ils écoutent sur le cellulaire dernier cri ce que son ami à a dire — et ça, c'est s'il ne communique pas avec lui en SMS avec un Blackberry.

Dans notre société basée sur le succès et la performance, faire du bruit est un indicateur de succès: il sous-entend le mouvement, l'action, la capacité d'avoir une influence et une prise sur le monde.

Faire du bruit en public, c'est vouloir montrer que nous sommes importants. C'est aussi rejeter la cohésion sociale, les règles du savoir-vivre. Tout comme le télémarketing, c'est empiéter dans l'espace d'autrui de manière non sollicité pour donner une impression d'importance. Mais, dans les deux cas, le résultat reste le même: une impression que quelqu'un, quelque part, veut cacher son insignifiance dans un show de boucane.

lundi 29 octobre 2007

Mes Aïeux, ou le triomphe du misérabilisme adéquiste

J'ai souvent lu que la chanson québécoise est engagée. Pour être engagée, elle l'est certes — je pense à des groupes tels que Loco Locass ou aux Vulgaires Machins.

Mais être engagé veut-il dire, comme on le pense souvent, être de gauche? Pas nécéssairement. J'en veux pour preuve la chanson Dégénérations, chanson du groupe Mes Aïeux qui a remporté le prix du Félix de la meilleure chanson de l'année.

Ce que dit cette chanson est que le progrès a entraîné une perte des valeurs; que, face à l'attitude des baby-boomers, le salut de la jeune génération se trouve dans le retour à des points de repère d'un temps révolu: la vie rurale, la famille nombreuse, la volonté de vivre selon nos moyens. En bref, cette chanson reprend en tout point le discours de l'ADQ.

J'en veux pour exemple les deux premiers couplets de la chanson. Voici de quel manière on pourrait structurer l'argumentation de la chanson:

A) Présentation d'une situation vécu où tout le monde est beau et gentil: Ton arrière-arrière-grand-père, il a défriché la terre/ Ton arrière-grand-père, il a labouré la terre/ Et pis ton grand père a rentabilisé la terre...

B) Présentation de l'attitude du gros méchant baby-boomer pourri: Pis ton père il l'a vendu pour devenir fonctionnaire...

C) Présentation de la situation misérable de la génération actuelle: Et pis toé, mon p'tit gars, tu sais plus ce que tu vas faire / Dans ton p'tit trois-et-demi, ben trop cher, frette en hiver...

D) Présentation des aspirations de la génération actuelle, qui constitue un retour vers le point A: Il te vient des envies de devenir propriétaire / Et tu rêves la nuit d'avoir ton petit lopin de terre.

Morale de l'histoire: si ça va mal pour les jeunes, c'est à cause des baby-boomers — entendu en sous-texte par le biais du personne du baby-boomer fonctionnaire: la Révolution Tranquille, l'État québécois moderne — et il faut casser leur héritage malsain pour revenir à une époque où tout était plus beau. Autrement dit: heille, on était-tu ben dans l'bon vieux temps!?

Si ce n'est pas un condensé du discours populiste de l'ADQ, je me demande ce que c'est.

Il y a une différence entre reconnaître les excès du progrès et le nier en bloc. Mes Aïeux préfère la deuxième option; elle préfère promouvoir la nostalgie d'une époque qu'aucun membre du groupe n'a connu, une époque pas mal moins idyllique que les membres du groupe le pensent. Nos arrières-grand-pères ne terminaient pas leur secondaire alors qu'il est courant pour les membres de ma génération de fréquenter l'université; nos arrière-grand-pères pouvaient mourir de maladie aujourd'hui éradiqué tel que la variole ou la polio; nos arrières-grands-pères négligeaient leur santé puisque, contrairement à aujourd'hui, ils ne pouvaient pas se permettent de se payer un médecin; nos arrières-grands-pères habitaient des maisons insalubres à Ville Jacques-Cartier ou dans le Faubourg à M'lasse alors que n'importe quel étudiant fauché peut aujourd'hui trouver sur le marché montréalais des appartements salubres pour un prix décent; nos arrières-grands-pères devaient s'exiler en Nouvelle-Angleterre afin de trouver de l'emploi, alors qu'aujourd'hui le marché de l'emploi au Québec n'a jamais été aussi effervescent et dynamique.

Si quelqu'un veut entendre une chanson sur la misère, je lui ferai entendre la chanson de Claude Dubois, J'ai souvenir encore. Une chanson juste, sans larmoiement, sans misérabilisme, sans démagogie, avec un soupçon de dignité. Bref, tout ce que Mes Aïeux n'arrive pas à faire avec Dégénérations.

dimanche 28 octobre 2007

Comme une chanson de Jo Bocan

Les dernières six semaines se résument ainsi: travail, travail, travail, travail et travail. Les séances de formations de mon nouveau boulot étaient des séances de bourrages de crânes intenses, le pire étant que, dès l'arrivée sur le plancher, cette matière avait foutu le camp du cerveau.

Ce qui est le plus difficile dans mon nouveau boulot est de repartir à zéro. À mon ancien emploi, je pouvais me mettre sur le pilote automatique, connaissant par coeur les questions des clients dans une situation donnée, et connaissant le logiciel informatique dans ses moindres recoins et limitations. À tel enseigne que j'étais capable de travailler un quart complet après une nuit blanche, tant je connaissais mon boulot par coeur.

Mais repartir à zéro dans le centre d'appel d'un autre secteur d'activité est difficile: si l'approche client est la même, il faut réapprendre les procédures, le logiciel informatique, les forfaits, les tarifs... et Dieu sait que dans mon nouveau boulot, il y a des tonnes métriques d'informations du genre à apprendre. Bref, c'est comme demander à un joueur de football américain de jouer au football canadien: sur papier, les deux sports sont semblables... mais il existe un monde de différence. Ça nécéssite une concentration beaucoup plus élevé, ce qui fait qu'une journée de travail donne parfois l'impression d'avoir couru un marathon.

Il y a toutefois une chose qui ne change pas, c'est cette formidable faculté de l'être humain à réinventer la bêtise humaine, à ne pas écouter ce que l'on explique et à avoir cette certitude d'avoir raison, même lorsqu'il a tort à 200%. J'ai en tête ce client qui m'a donné une volée de bois vert car, clamait-il, les relevés de facturation étaient mal écrits et il menaçait de faire affaire avec un concurrent. Or, après discussion, il m'est apparu évident que le monsieur... n'avait pas pris la peine de lire sa facture avant d'appeler, et qu'il n'a même pas écouté mes explications!

«Top Gun», plus grand film gay de tous les temps?

Lorsque Quentin Tarantino se met à l'analyse de films, ça fait toujours des flamèches, tel que le démontre cet extrait du film Sleep With Me:

mardi 25 septembre 2007

Cinq autres vérités sérieuses à propos de la vie

1. Trouvé sur le blogue de Nat Lauzon: La mode, tendance 1975. J'en vient à penser que, dans les années 70, les gens étaient daltoniens et que porter une moustache n'était pas grave.

2. Il y a quatre genres de sauce épicée, qui sont, dans l'ordre, la douce, la forte, la mexicaine et celle de mon coloc. La sauce est délicieuse, mais y il a probablement échappé par inadvertance un conteneur de piment Jalapeno tant cette sauce est épicé. Il s'agit de bien faire attention pour, de un, trimbaler avec soi une carafe d'eau, et de deux, mettre à l'écart les morceaux de poivrons, sinon...

3. Jusqu'à présent, mon emploi actuel est superbe: j'ai un bon salaire, des excellents avantages sociaux incluant des assurances vie et santé... et un employeur qui fournit du café et des fruits gratuitement aux employés. Il est tout de même étrange de constater que le centre d'appel pour lequel je travaille est une compagnie poids plume à l'échelle mondiale, et qu'elle casse son cochon pour plaire à ses employés, alors que mon ancien centre d'appel, lié à une multinationale dont le dirigeant est l'un des mieux payés au monde, est un endroit où les patrons sont des croisements génétiques entre l'infirmière Mildred Ratched et Séraphin Poudrier. Faut-il y faire un lien?

4. Parlant d'emploi et de centre d'appels... vous savez qui m'a fait un offre d'emploi il y a deux semaines? Un sous-traitant qui effectue du service à la clientèle pour... Vidéotron. Vous avez bien lu. Je me suis rendu sur place... pour y vider mon sac de manière ferme mais poli. Après avoir prononcé les phrases "Vidéotron est une compagnie de psychopathes" et "'je refuse de travailler pour un service à la clientèle de merde", j'ai eu droit au spectacle d'une femme du service des ressources humaines, au visage dégoûté, se sauvant, incapable qu'elle était de supporter ma diatribe.

Pourtant, deux jours plus tard, la MÊME compagnie me laisse trois messages parce... qu'il tenait malgré tout à m'offrir un poste!

C'est bien ce que je pensais: Vidéotron sous-contracte son service à la clientèle à des sous-traitants qui embauche n'importe qui — même un gars qui a délibérément dit des grossièretés à voix très haute et qui a agi en fauteur de trouble potentiel — ou à des firmes basés en Égypte dont les employés parlent tout, sauf le français.

5. Et vous, lecteurs, ça va la vie? Il me semble que la blogosphère québécoise est un peu plus tranquille. Est-ce que c'est moi qui fait de la projection ou parce que les bloggeurs, pas fous, profitent des derniers relents de température estivale?

lundi 17 septembre 2007

Je suis toujours là

Chers ami(e)s et lecteurs,

Je ne vous aies pas oublié, vous à qui me lisez pour obtenir de mes nouvelles et vous à qui ne me promet d'écrire des courriels importants. Seulement, pour faire bref, j'ai un nouvel emploi qui me laisse bien peu de temps libre pour écrire quoique ce soit d'articulé qui vaut la peine d'être lu.

Je vous retrouve d'ici la fin de la semaine, en vous rappelant que je reviendrai avec des photos du prochain concert de Rilo Kiley à Montréal.

(Eh oui, j'ai un faible pour Jenny Lewis...)

Au plaisir,

Cinoche78

PS: n'hésitez pas à visiter le blogue de Tetoine, qu explique la présence de ma nouvelle bannière dans le coin supérieur droit de ma page d'accueil.

mardi 11 septembre 2007

...

Voici un des plus beaux moments de télévision des dernières années: The Daily Show with Jon Stewart, édition du 20 septembre 2001.

C'est la preuve que c'est dans les tas de fumier que poussent les plus belles fleurs.

lundi 10 septembre 2007

Britney Spears

La chaîne américaine MTV tient à chaque année les Videos Music Awards — VMA pour les intimes.

L'édition 2007 était l'édition des grandes attentes car elle marquait le retour sur scène de Britney Spears après une absence de trois ans — une absence de la scène musicale, s'entend: parce qu'elle n'a jamais quitté les pages des tabloïds, et ce pour toutes sortes de mauvaises raisons.

Lorsqu'un artiste maudit a une chance en or de faire enfin parler de lui pour toutes les bonnes raisons du monde, on devrait s'attendre à ce que l'artiste s'investisse à fond afin de trouver une forme de rédemption.

Pas Britney Spears.

Voici ce que rapportait la chaîne de télé australienne Nine Network:

Perhaps a night out on the sauce was to blame.

Spears reportedly prepared for her return to the stage by nightclubbing until dawn today with fellow party animals P Diddy and Paris Hilton.

Spears accompanied rapper Diddy to several parties in Las Vegas in a slinky strap dress.

After hanging out with Hilton and 50 Cent, Spears and Diddy were reportedly still drinking cocktails at Jet nightclub until 3am.

And despite being scheduled to perform in less than 12 hours, Spears reportedly headed back to Diddy's hotel suite after her booze-fest, sucking a lollipop and with a friend in tow.


Virer une brosse quelques heures avant la performance de sa vie démontre un flagrant manque de maturité, si vous voulez mon avis. Dommage, car je souhaitais sincèrement que cette prestation soit un succès. Non pas parce que je sois un fan inconditionnel de Britney, mais je dois avouer que j'ai beaucoup de respect pour les artistes qui, après avoir connu le succès, touche le fond du baril avant de revenir plus fort. Et c'est tout le bien que je souhaitais à Britney Spears.

Mais voyez plutôt ce qu'était dans les faits cette prestation tant attendue: une approximative prestation en playback interprété par une Britney molle, sans énergie et sans tonus. Elle devait pourtant défendre une chanson qui, dans quelques semaines, va remplir les planchers de dance:



Comme le mentionne l'Agence France-Presse, la presse américaine a été unanime à démolir cette performance. Avec raison, d'ailleurs.

vendredi 7 septembre 2007

Keith Olbermann

Si vous regardez la chaîne d'information continu MSNBC, vous connaissez certainement Keith Olbermann.

Animateur du bulletin sportif de ESPN dans les années 90 et chercheur émérite dans le monde du baseball, il quitte le réseau au début des années 2000, effectue divers boulots de journalisme avant de se faire offrir, en pleine opération militaire en Irak, l'animation d'une émission d'information, Countdown, sur les ondes de MSNBC. Rapidement, l'émission s'impose comme une tribune démocrate qui fait contrepoids aux délires cosmiques républicains du commentateur Bill O'Reilly, son concurrent direct à la même heure sur Fox News.

Olbermann est également un tribun hors du commun, dont les commentaires sont d'une justesse tranchante. Mardi dernier, il commentait avec son aplomb habituel la visite du président Bush en Afghanistan ainsi que la parution d'une première biographie portant sur les deux mandats du président:



Si ce n'est pas déjà fait et que vous êtes en mesure de le faire, je vous recommende donc de vous abonner à MSNBC, ce serait-ce que pour regarder Countdown with Keith Olbermann tous les soirs de semaine à 20h. Si ce n'est pas déjà fait, cette émission va vous réconcillier avec les États-Unis. Parce que les États-Unis n'est pas que le pays de Dick Cheney, Karl Rove ou de l'American Entreprise Institute; c'est aussi celui de Howard Zinn, de Noam Chomsky, de John Stewart, de Stephen Colbert. Et de Keith Olbermann.

mercredi 5 septembre 2007

Réflexions sur Cédrika

Patrick Lagacé m'apprend que le Cédrika Show se poursuit de plus belle. Et, comme il se doit, il dérape complètement — le Cédrika Show, pas Patrick Lagacé.

Pas moyen d'ouvrir la télé ou de lire le journal sans entendre ou lire un journaliste qui essaie tant bien que mal de faire de la contorsion intellectuelle afin de réinventer une manière de parler de vous-savez-qui. Tous les commerçants ont des affiches de vous-savez-qui. La rentrée sans vous-savez-qui. Claude Poirier va dans une cabine téléphonique, déchire sa chemise et devient Le Négociateur afin de sauver vous-savez-qui. On aurait vu vous-savez-qui dans une vieille camionnette. Et maintenant, LCN interviewe des voyantes afin d'en apprendre davantage sur vous-savez-qui.

N'importe quoi.

Le problème est qu'il y a une interaction entre les médias et les fêlés de ce bas monde. Les médias mettent du vous-savez-qui mur-à-mur, ce qui alimente les fantasmes des mythomanes qui affirment avoir vu vous-savez-qui, ce qui amène les médias à interviewer les mythomanes qui affirment avoir vu vous-savez-qui, ce qui inspire d'autre désaxés qui affirment eux aussi avoir vu vous-savez-qui au même endroit, ce qui alimentent les médias en propos, et ce qui amène la population dans un délire paranoïaque, qui inspire les médias à parler encore plus de vous-savez-qui... et ainsi de suite.

Et cette boucle infinie délirante se suffit à elle-même, jusqu'au moment où l'on retrouvera vous-savez-qui.

Que l'on retrouve vous-savez-qui. Morte ou vivante, m'en fout. Que l'on la retrouve pour faire cesser ce tapage médiatique qui est en train d'enfoncer le Québec dans un délire collectif encore plus profond qu'il ne l'est déjà.

* * *

Vous imaginez-vous si on retrouverai vous-savez-qui morte et que son ravisseur était un Arabe, un Juif et/ou un Noir? Ça pincerai les deux cordes sensibles du Québec de 2007: les-méchants-immigrants (sic) et vous-savez-qui.

Il y a deux personnes au Québec qui rêvent d'un pareil scénario: Pierre-Karl Péladeau et Mario Dumont. Le premier pour vendre encore plus de copie et encore plus de temps d'antenne; le second, à l'image des Républicains qui admettent rêver d'un autre attentat en sol américain, question de mobiliser les Américains derrière le programme politique républicain, afin de promouvoir son discours haineux, de gagner des votes et de prendre le pouvoir.

* * *

C'est quoi ce délire cosmique, anciens collègues? Pendant que vous traquez vous-savez-qui, le Canada se prépare à devenir la poubelle nucléaire du monde, et il y a un silence radio. Pas de débat, peu de nouvelles, aucun souci d'éveiller la conscience des citoyens à ce problème qui, pendant ce temps en Australie, divise la population depuis au moins un an et qui embarrasse à ce point le gouvernement conservateur de John Howard qu'il pourrait perdre la prochaine élection sur cette question.

On me dira que cette nouvelle ne fait pas lever l'audimat. Mais qui a dit que les journaux télévisés devraient faire lever l'audimat? Traitez-moi de gauchiste qui sent le patchouli si ça vous chante, mais j'ai toujours crû que les vecteurs d'informations doivent, par essence, distiller l'ennui. Pas trop, mais juste assez pour ne pas avoir l'idée de regarder les nouvelles ou de lire un journal simplement pour se divertir. Si quelqu'un veut simplement se divertir, il pourra toujours regarder Virginie.

Et j'ai l'impression que c'est ça, vous-savez-qui: du Virginie, mais en vrai, monté de manière à divertir.

* * *

Puisque les médias n'ont pas grand chose à dire l'été, ils meublent l'espace public de sujets qui sont invariablement les mêmes à chaque année. Les déménagements du 1er juillet. Les vacances de la construction. L'attente aux douanes canadiennes.

À chaque été, il y a un enfant disparu qui retient l'attention — comme s'il n'y en avait qu'un seul.

Hier, une ballade en métro m'a permis de voir l'affiche d'une ado portée disparue. Ça doit bien être la première fois depuis deux mois qu'une affiche d'enfant recherché n'était pas pour retrouver vous-savez-qui.

Cet été, combien d'ados et d'enfants ont disparu dans le silence média le plus total?

C'est à leurs parents que je pense en ce moment.

De ABBA à Zappa

Voici une sympathique publicité pour l'hebdomadaire britannique The Observer. Saurez-vous reconnaître tous les artistes mentionnés?

dimanche 2 septembre 2007

Miam... de la «merde cuite à la vapeur» (sic)

Visiblement, les célèbres traducteurs de messages de biscuit chinois ne se contentent pas de massacrer le français, mais aussi l'anglais.

MSNBC rapporte que, pour contrer le nombre incalculable de traduction douteuse dans les menus des restaurants de Beijing, le gouvernement chinois propose une liste officielle de traduction mandarin/anglais pour ces plats.

C'est que, dans la version anglaise des menus, le jeune poulet (young chicken) devenait le poulet vierge (virgin chicken) et que la truite cuite à la vapeur (steamed carp) devenait merde cuite à la vapeur (steamed crap).

J'imagine la réaction tout à fait hilare des journalistes anglo-saxons lorsqu'ils auraient passé une commande dans un restaurant local.

samedi 1 septembre 2007

De retour à la programmation régulière

Il y a un bail que je ne vous ai pas parlé de ma recherche d'emploi.

Outre le fait qu'il y a une raison bien précise pour laquelle je n'ai pas pu chercher un emploi autant que je le désirais — je vous raconterai cela un de ces jours —, il y a le fait que les résultats de mes recherches étaient désespérants.

C'est qu'après avoir quitté mon emploi situé dans une des magnifiques tour d'inspiration nord-coréenne du quartier industriel de Ville Saint-Laurent, j'ai poursuivi mes recherches d'emplois. Mais soit que je me faisais jouer le coup du on a une parcarte qui dit que l'on recherche des employés mais dans les faits c'est purement décoratif ou celle du vous avez trop/pas assez d'expérience.

Désemparé par les nombreux échecs consécutifs — j'ai bien du envoyer près de 200 CVs en trois mois, et malgré tout je n'avais aucun emploi! —, je vivais de mes épargnes depuis le début du mois d'août.

J'ai passé les trois dernières semaines à vivre comme une hermite dans mon appartement, à ne rien faire qui vaille si ce n'est que d'écouter quelques émissions de télé qui me permettait de garder contact avec la société. Mais comme je ne me voyais pas au bureau de l'aide sociale remplir des formulaires sous le regard austère d'une fonctionnaire mâratre qui en veut à tous les hommes de la planète pour ses déboires sentimentaux, j'ai décidé de me reprendre en main.

(Insérez un montage: ici, un plan où le héros s'entraîne fort; suivi d'un plan où il frappe des sacs de sables; plan suivant, le héros fait des pushs-up avec difficulté; on le voit par la suite frapper des sacs de sable avec intensité telle que l'on voit la sueur se répandre dans les airs; plan de coupe où le héros fait des push-ups avec une grande facilité, suivi d'un plan où il saute rapidement à la corde à danser; on le voit pâr la suite faire des push-ups d'une seule main, avant de le voir jogger à l'ombre du pont Jacques-Cartier, en legging et avec un coton ouaté asur lequel est imprimé une tête de loup, sous le son du thème de Rocky. Le coureur s'arrête, voyant devant lui la grandeur du ciel bleue, le pont Jacques-Cartier et, surtout, les studios de Télé-Québec. Fin.)

Or, quelqu'une, quelque part, a dû allumer un lampion à l'Oratoire Saint-Joseph.

Vous avez sans doute lu mes multiples péripéties de recherches d'emplois, où les malchances se multipliaient les une à la suite des autres. C'était d'autant plus désespérant que j'ai toujours eu la chance de trouver des emplois rapidement — en temps normal, entre trois et cinq jours me suffisent pour me caser ailleurs. Or, cet été, j'ai passé pratiquement quatre mois sans travailler, et ce n'est pas faute de ne pas avoir cherché d'emploi.

Mais, comme par magie, j'ai retrouvé cette semaine cette faculté à trouver un emploi les mains attachés dans le dos.

Lundi matin, j'ai envoyé des CVs dans diverses compagnies. Exactement dix minutes après l'envoi d'un CV à un employeur, il me rappelle et me donne un rendez-vous pour une entrevue mardi matin. Je passe l'entrevue mardi matin... et j'ai eu l'emploi! Le plus beau de l'histoire est que mon bureau est au centre-ville et que l'on me promets 40 heures de travail par semaine.

Le plus beau dans l'histoire est que j'ai une autre entrevue pour un emploi plus intéressant — et plus payant — à la mi-septembre. Donc, cet emploi actuel sera idéal pour payer les factures... en espérant décrocher l'autre emploi.

vendredi 31 août 2007

BlogDay!

Depuis les trois dernières années, le 31 août est le BlogDay. Le but de l'évènement est de faire découvrir aux lecteurs cinq nouveaux blogues.

C'est ainsi que je me permet donc de vous recommender d'ajouter les blogues suivants à vos signets:

1. Renart l'Éveillé

À tout seigneur, tout honneur: c'est par Renart l'Éveillé que m'est venu l'annonce de cet évènement.

2. Taxi de nuit

Quand il ne raconte pas ses hilarantes mésaventures de chauffeur de taxi, l'auteur nous gratifie de splendides photos.

3. La Poutine Géante

Think tank informel de gauche, La Poutine Géante est bien la seule poutine à consommer sans modération. Si le nom est loufoque, le propos, lui, est tout ce qu'il y a de plus sérieux, réfléchi et articulé.

4. Arrête ton cinéma!

Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup parler de cinéma depuis que j'ai ouvert ce blogue, ce qui est un paradoxe pour un auteur dont le pseudo est Cinoche78. En attendant des blogues plus cinématographiques — ce qui ne saurait tarder, puisque le Festival du Nouveau Cinéma approche à grand pas —, je vous recommende ce blogue de l'ancienne critique pour le compte de Ici Montréal, Hélène Farajdi. Les critiques y sont courtes, concises et justes.

5. Toc toc toc... entrez!

Avertissement: si vous lisez cet excellent blogue, vous aurez le goût de sortir votre marteau, de magasiner de nouvelles décorations ou, ne sait-on jamais, d'acheter un condo.

jeudi 30 août 2007

Des nouvelles de Martine Chevrier, quelqu'un?

Oui, je suis sérieux. J'ai un des mes correpondants américains — ce qui en rajoute une couche à propos de l'étrangeté de la demande — qui me demande des nouvelles de Martine Chevrier.

Martine Chevrier? Oui, le nom doit être présent dans un coin de votre cerveau. Comme dirait Rhéal Giguère si Jéopardy était encore sur nos ondes: Dance diva québécoise des années 80 dont les plus grands tubes furent Star, Danser pour Danser et Partir. Si vous voulez vous rappelez son faciès, vous pouvez visionner ce clip de YouTube, soit une mièvre reprise en français de Bang Bang de Nancy Sinatra. Aux dernières nouvelles, elle avait lancé un album au début des années 90 avant de disparaître des écrans radars.

Est-elle devenu mère de famille rangée? Moine au Tibet? Vendeuse de chaussures chez Yellow? Vu avec Elvis et Jim Morrison au snack-bar Chez Raymond? Je veux vous entendre à ce sujet, s'il vous plaît.

mercredi 29 août 2007

Pas étonnant que Steinberg ait fait faillite...

Je viens de couronner un nouveau champion dans la catégorie vieille pub québécoise plate, et j'ai nommé cette publicité de Steinberg du milieu des années 80.

Je ne sais pas si c'est voulu de la part de l'usager de YouTube qui a mis le vidéo en ligne, mais cette publicité est précédé d'une animation qui annonce une pause publicitaire dans le film L'Inévitable Catastrophe. Ça tombe bien, l'inévitable catastrophe me semble être l'expression juste pour décrire cette publicité.

Ce court métrange semble être un truc conceptuel mettant en vedette un vice-président de Steinberg, Louise-Josée Mondou dans un pull très eighties ainsi que Guy Mongrain dans sa période moustache-et-lunette-géante. Durant ces trois minutes qui paraissent en durer trente, il ne passe absolument rien, sinon que tout le monde sur le plateau parle avec un manque de naturel que l'on retrouve uniquement dans les pires troupes de théâtre amateur.

Je crois comprendre que c'est soit une publicité d'avant-garde qui sera considéré comme génial dans cinquante ans, ou soit le plus mauvais concept publicitaire jamais vu à la télé. Voyez par vous-même:



Si ça ce trouve, l'image de la compagnie a été terni à jamais par ce désastre, ce qui explique la spectaculaire faillite de l'épicier.

Il y a toutefois une bonne nouvelle: à l'image de tout concept publicitaire quelque peu tarte des années 80, Rock et Belles Oreilles s'est chargé d'en produire un pastiche décapant.

samedi 25 août 2007

Le mystère du gars en vert

Le secret du bonheur est qu'il faut voir des points positifs dans tout dans la vie. Y compris lorsqu'il fait 30 degrés, que l'humidité est à couper au couteau et que nous sommes l'heureux non-propriétaire d'un climatiseur.

Cette température acablante qui empêche de dormir la nuit nous contraint à des activités qui, autrement, sont plutôt inusités. Comme par exemple, se mettre la tête dans le congélateur durant une minute. Ou écouter la télé en plein milieu de la nuit.

Il se trouve qu'en cet ère de progrès, il est possible de regarder la télévision en plein milieu de la nuit et de trouver quelque chose de bon à visionner — à condition d'avoir le câble, bien entendu, à moins d'aimer les infopublicités de Stair Flex Master Power Plus 3000, ou celle des lignes érotiques dans lesquelles la débileté avec laquelle on prend le spectateur est aussi profonde que le décolleté des mademoiselles.

C'est ainsi qu'en regardant MuchMoreRetro dans les petites heures du matin, je suis tombé sur le clip de l'excellente chanson One More Colour, enregistrée en 1986 par la chanteuse canadienne Jane Siberry. C'est la preuve par mille que même dans les années 80, il était possible de réaliser des clips au propos opaque et psychédélique.



La raison pour laquelle je poste ce vidéo est que je suis en train de me demander si le gars avec le chandail vert ne serait pas, par hasard, Jim Carrey — sautez directement à 2:41 dans le vidéoclip pour mieux voir.

J'ai besoin de votre opinion. Quitte à ce que vous me disiez que je devrais consulter un meilleur optométriste.

mercredi 22 août 2007

Vidéotron VI: vol extrême

Lorsque mon colocataire et moi avons aménagé dans notre nouvel appartement, nous avons convenu de nous doter une connexion Internet haute vitesse Extrême. Puisque ce forfait n'avait aucune de limite de téléchargement, nous pouvions télécharger des émissions de télés sans nous inquiéter de dépasser la limite de téléchargement.

Mais voilà que la semaine dernière, mes amis (ahem...) de Vidéotron m'envoient cette lettre des plus paternalistes. En bref, Vidéotron a décidé, soudainement, de limiter ce forfait à une limite de téléchargement combiné de 100 gigaoctets en aval et en amont. Et, visiblement, je ne suis pas la seule personne insatisfaite de ce changement, comme le prouve ce recours collectif de l'Union des Consommateurs.

Après avoir magasiné, j'ai trouvé un forfait similaire ailleurs: puisque mon coloc est étudiant à l'UQAM, mon prochain fournisseur d'accès Internet sera Internet UQAM. Ce fournisseur est deux fois moins cher et offre toujours, selon leur site Web, une capacité de téléchargement illimité. Si, en principe, avec sa vitesse de transfert de 3 Mbit/s, Internet UQAM est plus lent que les 10 Mbits/s d'Internet haute vitesse Extrême de Vidéotron, il reste que, pour avoir navigué à l'aide des deux fournisseurs d'accès, je peux vous assurer que la différence de vitesse est, dans les faits, nulle.

Ainsi, j'ai contacté Vidéotron ce matin afin de demander un débranchement sans pénalité. C'est d'autant plus possible que le contrat de Vidéotron stipule que:

3.9 Modifications - Vidéotron pourra, sur préavis d'au moins trente (30) jours au client transmis par courrier électronique à son adresse de messagerie Vidéotron ou transmis par la poste au client, modifier les Services ou toute autre disposition de la présente convention y compris les frais et tarifs stipulés au paragraphe 3.1. Aucun préavis ne sera toutefois requis à l'égard d'une modification des Services lorsque les prestations de Vidéotron en regard de ceux-ci demeurent semblables et qu'elles n'ont aucune conséquence sur les frais payables par le client. En acquittant le relevé de compte qui accompagne tout avis de modification de la présente convention, le client est irrévocablement présumé avoir accepté la modification. Le client pourra par contre, à l'intérieur du délai de trente (30) jours, résilier la présente entente ou en demander la modification de la manière prévue au paragraphe 11.4 ci-après, à défaut de quoi il sera irrévocablement présumé avoir accepté les modifications visées par l'avis.


Si vous êtes un fidèle de ce blogue, vous vous doutez bien de la suite... non?

- Je désire annuler mon abonnement à l'Internet.
- Puis-je savoir la raison?
- À votre avis?


Réplique un peu baveuse, j'en conviens. Mon expérience avec Vidéotron veut toutefois que j'adopte cette attitude, sinon on vous dit n'importe quoi et on vous pile dessus.

- Euh... la nouvelle limite de bande passante.
- Exactement.
- Mais vous savez toutefois que puisque vous avez un contrat avec nous vous devez payer des pénalités de 120$.


Sûr?

- Quel article dans le contrat de Vidéotron stipule que je dois payer une pénalité?
- Ben... c'est écrit dans le contrat.
- C'est aussi écrit ceci dans le contrat...


Je lui lis l'article ci-haut mentionné. Et il me sort ce commentaire qui m'a estomaqué:

- Ben, OK, c'est correct, il faut que le client le demande pour ne pas payer les pénalités.
- Est-ce à dire que si je n'avais pas demandé vous m'auriez facturé 120$?
- Oui.


C'est maintenant prouvé: Vidéotron ferait n'importe quoi pour faire la piastre, y compris contourner ses propres réglements.

Si je n'avais pas insisté et/ou pas été au courant de mes droits, j'aurais eu une belle facture de 120$ pour une action qui était, dans les faits, sans frais.

Combien de clients seront floués de la sorte par Vidéotron? Et, connaissant la fâcheuse habitude de Vidéotron de classer les plaintes dans la filière 13, combien on parie que les plaintes à ce sujet ne seront pas considéré par Vidéotron?

dimanche 19 août 2007

Le courrier du lecteur, édition août 2007

C'est en passe de devenir une tradition, voici donc des requêtes insolites, fautes d'orthographes incluses, qui ont mené des internautes sur mon blogue au cours des quatre dernières semaines:

acheter vetement à plattsburgh: ... pour y acheter des chandails XXXL?

les film de borat pour regarder parlons en français: justement, ça sonne comme du Borat...

videogore vraie: Wow, même les zombies visitent mon blog!

voir panique au village de la chaine vrak tv du canada: Pour ceux qui ne connaissent pas, "Panique au village" raconte les aventures de Godzilla qui débarque à Montréal durant le défilé de la fierté gay.

vie de patrice brisebois: Patrice Brisebois ne fera jamais l'objet d'une biographie à la télé parce qu'il n'a jamais tombé dans... (*prendre la voix grave du narrateur des Musicographies de Musimax*) L'ENFER DE LA DROGUE!

photo jamais eu peur dans ma vie: Il est alors temps de passer au niveau supérieur: le vidéo dans The Ring. Ou pire encore, le vidéo de la famille Dion qui rate sa prestation à l'émission d'Éric Salvail. Ça, ça fait peur.

recette de jambon au coke: Cette recette est fortement déconseillé si vous invitez à souper des Juifs diabétiques.

aider un camion en panne d essence en angleterre: premièrement, mettre le camion sur le neutre. Deuxièmement, poussez le camion dans la voie de gauche. J'insiste: dans la voie de gauche.

amy winehouse lily allen se détestent: Amy Winehouse est probablement trop buzzé pour se rappeler qu'elle déteste Lily Allen.

résulta d'entrevue au canada en 19 juin 2007: En centre d'appel dans la division moins de 130 appels, le Lavallois Lucien Boilard a remporté la job offerte chez Bell Mobilité au dépend de Robert Robichaud. Boilard, qui effectuait un retour après un congé de maladie, a dominé son entrevue du début à la fin, se voyant octroyer par les juges des scores de 119-109, 117-111 et 118-110. Il poursuit ainsi sa séquence d'entrevue victorieuse...

Je viens de recevoir une conversation négative au téléphone: Attendez... vous venez d'appeler le service à la clientèle de British Telecom?

comment emmerder au telephone: Il faut tutoyer au max, sacrer comme un charretier, être indécis, être impoli, interrompre les explications de l'autre personne au bout du fil, ne pas finir ses phrases, être maternaliste/paternaliste, changer d'idée à tout bout de champ et ne pas se servir de son cerveau. Bref, agir comme le client moyen qui appelait le centre d'appel de mon ancien employeur.

investir dans le tabac: Faites comme les Gitanes: investissez tôt en Matinée, sinon vous passez pour un malade Menthol (Ses jeux de mots débiles vous sont présentés par l'équipe de rédaction des blagues de Guy Mongrain)

personne énigmatique: Présent!

fuck me pumps ca veut dire quoi?: L'expression est absolument intraduisible en français, mais elle peut désigner n'importe quel type de soulier talons aiguilles portés par les filles au coin de St-Laurent et Ste-Catherine. Ou par des travelos éméchés au coin de Champlain et Ste-Catherine.



Maintenant, on couche les enfants pour la suite...

québécoises nues blog: J'ai pourtant pas de l'air d'une blogueuse cochonne.

lili allen photo nue: C'est la preuve par dix qu'il y a des gens qui sont déçus après avoir visité mon blogue.

penelope mcquade nue: C'est la preuve par cent qu'il y a des gens qui nourrissent des drôles de fantasmes.

joel denis nue: C'est la preuve par mille qu'il y a des gens qui ne devrait pas faire de recherche dans le Net après avoir inhalé de la colle à tapis.


Et la Palme revient à cette requête...

marie eykel se montre les seins: En plein le genre de truc que je ne veux pas voir. Ça, ou Michèle Richard en maillot de bain à la une d'un magazine urbain.

jeudi 16 août 2007

Love me tender

C'est aujourd'hui le trentième anniversaire du décès d'Elvis.

Le Elvis des années 60 était un acteur de série B et le Elvis des années 70 était une épave. Je préfère aujourd'hui me souvenir du Elvis des années 50, celui qui cassait la baraque avec des chansons courtes et explosives interprétés avec une énergie presque sexuelle.


Si on est en moyen, on peut célébrere en prenant sa bagnole et aller célébrer à Graceland parmi les sosies d'Elvis. Nous retrouvons parmi eux cette institution montréalaise qu'est Elvis Patel. (Oui, mesdames et messieurs, nous avons ici même à Montréal un imitateur d'Elvis pakistanais, et nous avons même pu le voir au cinéma dans un petit rôle dans Confessions of a dangerous mind, de George Clooney.) Sinon, pour les amateurs d'Elvis Wong, on pourra toujours rencontrer Elvis Hyu, aussi connu sous le nom de Chinese Elvis.

Mais puisque votre humble serviteur est quelque peu fauché, il va se contenter d'aller à son vidéoclub favori et louer Leaving Las Vegas, un film certes pas très jojo mais qui a, si ça ce trouve, le mérite d'être le film hollywodien avec le plus grand nombre d'imitateurs d'Elvis par pied de pellicule.

mercredi 15 août 2007

Pause plogue!

C'est tout frais et tout chaud: ma dernière critique musicale vient d'être publié sur ce merveilleux site.

Bonne lecture! :-)

vendredi 10 août 2007

Kim Jong-Il est notre ami



Ce qui est magnifique lorsque l'on est un dictateur, c'est que l'on va trouver des supporters inconditionnels, même si on agit comme une brute sans humanité. L'apparition du Web 2.0 nous remet cette vérité en plein visage, alors que des tonnes de blogues ou de vidéos sont produits à la gloire de toutes sortes de potentats passés et présent, de gauche comme de droite.

C'est ainsi que je n'ai été guère surpris de trouver dans YouTube le profil d'un utilisateur qui semble adorer Kim Jung-Il — le fluffy pour les intimes. On fera remarquer au passage que ces vidéos sont tout ce qu'il y a de plus sérieux, ce qui me fait penser que les réalisateur de film de propagande nord-coréen ont appris leur métier en regardant des vieux épisodes de Chick N' Swell.

L'utilisateur en question possède aussi un blogue, dont la prose pas subtile pour deux sous nous laisse croire que les supporters de Kim Jong-Il souffrent tous du syndrôme de Tourette lorsque vient le temps de parler des États-Unis. Autrement dit: le rire est involontaire et la prose nous rappelle l'âge d'or de La Pravda

Et si par inadvertance vous vous mettez à croire à cette propagande, rappelez-vous que la Corée du Nord est l'un des pires pays au monde en terme de respect des droits de l'homme.

dimanche 5 août 2007

Tu sais que t'est vieux quand...

1. Ne reculant devant rien pour faire une piastre sur le dos de la nostalgie, des producteurs annoncent les suites de Chambres en ville, d'Omerta et de Scoop.

2. Dès le lendemain, le monde de ton âge en parle comme si c'était l'évènement de la semaine.

3. L'intégrale de Passe-Partout est en voix d'être éditée en DVD.

4. Pour l'occasion, on sort Marie Eykel et Claire Pimparé de l'anonymat et les médias en font des vedettes de nouveau.

5. Les gens de ta génération se mettent tous à regarder Virginie pour revoir Jacques l'Heureux.

6. Tes ami(e)s du secondaire ont presque tous des maisons en banlieue.

7. Parce qu'ils jugent que c'est mieux pour élever leurs enfants.

8. T'as bientôt 29 ans, t'as pas de blonde, tu ne veux pas te marier, t'as pas de maison, tu ne veux pas de voiture et tu ne veux rien savoir de la banlieue. T'as de l'air d'une bébitte de l'espace.

9. Tu regardes l'humoriste québécois de l'heure à la télévision, et tu peux dire que t'as été au secondaire avec lui.

10. Tu vas à un spectacle d'une vedette de la musique populaire, et les spectateurs sont tellement jeunes que, du haut de tes 29 ans, tu te fais regarder comme un vieux con fini.

11. Tu fais une allusion à Jessica Rabbit et personne ne sait de quoi tu parles.

13. Tu connais par coeur les répliques de la version française doublée de Spaceballs.

14. Tu te rappelles où tu étais lorsque t'as appris les décès de River Phoenix et de John Candy.

15. Idem pour les décès de Kurt Cobain et de Jeff Buckley.

16. T'as connu Adam Sandler dans le temps que c'était un acteur inconnu de Saturday Night Live.

17. Tu ne te fais pas demander tes cartes lorsque tu vas dans un bar, mais tu te les fait demander si tu demandes un rabais pour personne de moins de 30 ans au Musée des Beaux-Arts.

18. T'as plus de bédaine qu'avant.

19. T'as plus de dettes qu'avant.

20. La seule chose que t'as de moins, ce sont des cheveux.

21. Les enfants de six ans t'appelles monsieur.

22. Ils te vouvoient, en plus.

23. Pour toi, Paula Abdul n'est pas seulement une jury d'American Idol.

24. T'as une collection de VHS, et t'as des albums en cassette.

25. Il y avait des chiffres ou des lettres sur ton bulletin.

26. T'as vu les épisodes originaux de Rock et Belles Oreilles à la télé lors de leur première diffusion.

27. T'en parlais dans la cour d'école le lendemain.

28. T'as le goût de faire comme John Cusack dans High Fidelity: partir à le recherche de toutes tes ex pour faire le bilan de ta vie.

29. Tu va avoir 29 ans dans quelques jours, et tu te sens comme la gogosse en spécial à 99 cents: techiquement, t'es pas un trentenaire, mais c'est tout comme.

vendredi 3 août 2007

Réjean Houle, sors de ce corps...

Selon François Gagnon, le retour de Patrice Brisebois avec le Canadien est imminent. Le CH lui a offert un contrat d'une saison d'une valeur de 700,000$.

Patrice Brisebois?! LE Patrice Brisebois? L'ancien numéro 43 du CH dont chaque possession de la rondelle dans son propre territoire devenait une aventure périlleuse? Eh oui, LE Patrice Brisebois est de retour, comme un méchant monstre de film d'horreur qui ne meurs jamais.

C'est quand la dernière fois que j'ai été aussi estomaqué par un changement de personnel de mon club favori? Ah oui... quand Pierre Turgeon a été échangé en retour de Shayne Corson, de joueurs bien connu de leur familles et trois douzaines de bâtons fêlés.

Tout ça pour dire que cet été n'est pas celui rêvé par les fans de hockey montréalais. On attendait Brière, on a eu... rien. Le CH a certes mis la main sur Roman Hamrlik et Bryan Smolinski, mais ce ne sont pas eux qui vont remplir le rôle de bougie d'allumage, bougie que le Canadien cherche depuis au moins une dizaine d'année.

Outre le contrat douteux de Brisebois, Gainey fait signer un contrat de deux ans à 900,000$ par saison à Tom Kostonopoulos. C'est cher payé pour un joueur de quatrième trio qui ne jouera pas la moitié des matchs cette saison.

C'est sans compter que Le Canadien est coincé avec ce talentueux flanc-mou de Kovalev pour encore deux ans, gracieuseté de Gainey. Et ce dernier vient de resigner le très inconstant Ryder plutôt que de faire ce qui s'imposait: l'échanger en retour de deux paquets de cartes de hockey.

Si vous voulez mon avis, ça ne sent ni la Coupe, ni même les séries. Encore cet année. En espérant me tromper.

mardi 31 juillet 2007

Serrault, Bergman, Antonioni

Dure semaine pour les cinéphiles.

Michel Serrault décède dimanche, suivi d'Ingmar Bergman lundi. Et comme si ce n'était pas assez, Michelangelo Antonioni passe l'arme à gauche mardi.

Il n'y a pas eu d'autre morts depuis. Ouf. Retour sur trois pertes dans le monde du cinéma.

Michel Serrault (1927-2007)

Michel Serrault a touché à tous les registres, avec, il faut toutefois l'admettre, un succès critique variable. Je retiens de cet acteur ses rôles marquants d'homosexuel flamboyant dans La Cage aux folles, le notaire arrogant sous interrogatoire serrée de Garde à vue, ou de vieil homme apatique dans le sensible Nelly et Monsieur Arnaud, trois rôles disparates qui, mis un à côté de l'autre, illustre toute sa polyvalence.

Dans ses derniers films, il avait mis son talent d'acteur au service de personnage de vieil homme quelque peu grincheux, rôle dans lequel il excellait — voir Le Papillon et Le Bonheur est dans le pré pour s'en convaincre.

Il va nous manquer. Heureusement, on peut se taper en boucle cette célèbre scène burlesque:




Ingmar Bergman (1918-2007)

Bien des cinéastes auraient vendu leur mère pour avoir le talent de tourner qu'un seul chef-d'oeuvre. Bergman, à lui seul, en a tourné une vingtaine.
Scènes de la vie conjugales, Saraband, Fanny et Alexandre, Les Fraises Sauvages, Cris et Chuchotement ou L'Heure du Loup, pour ne nommer que ceux-ci, ont transformé le cinéma de simple moyen de divertissement à un média où il est possible de traiter d'enjeux existentiels.

Bergman, en dépit de son âge avancé, était et demerera toujours un cinéaste actuel. On regardera encore le troublant Septième Sceau dans 50 ans, 100 ans, 200 ans. (American Pie? Moins sûr.)



Avec la mort de Bergman, la communauté cinématographique vient de perdre ce que je juge être l'un des cinq plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma — les autres étant Orson Welles, Charlie Chaplin, Alfred Hitchcock et Stanley Kubrick.

Lui qui a si bien mis en scène la Grande Faucheuse sous les traits de Bengt Ekerot dans Le Septième Sceau en 1957, avait produit ce film car il était persuadé qu'il allait mourir sous peu, aura finalement vécu 50 ans de plus. Paradoxalement pour quelqu'un à la cinématographie aussi tourmenté, il a très bien vieilli et avait toute sa tête jusqu'à ses derniers jours, comme vous le verrez dans le documentaire Bergman et le cinéma, qui sera diffusé le dimanche 5 août à 20h30 sur les ondes de Télé-Québec.

(Personnellement, je souhaite vieillir cmme Ingmar Bergman. Tourment existentiel en moins.)


Michelangelo Antonioni (1912-2007)

La France a eu son 11 octobre 1963. La communauté cinématographique a son 31 juillet 2007.

Bergman mort, c'est déjà un choc. Antonioni en plus dans la même journée? Les cinéphiles savaient bien que le maître italien allait partir un jour ou l'autre suite à ses nombreux problèmes de santé, mais jamais en même temps qu'une autre légende du cinéma.

Concrètement, une claque sur la gueule aurait été plus apprécié que la mort de ces deux monstres du cinéma la même journée.

Je suis moins familier avec Antonioni — oui, je sais que c'est une tare que je me dois de corriger le plus vite possible. J'ai toutefois vu son ultime chef-d'oeuvre: Blow Up. S'il n'y a qu'un film d'Antonioni que vous devez voir, c'est celui-ci. Bien que se déroulant dans le milieu hip londonien des années 60, le film transcende sa période et est toujours actuel dans ses thématiques: notre rapport à l'image, notre rapport au cinéma, notre rapport à autrui, notre rapport au matériel.

Sa mise en scène est à la fois lente, mais chargée. Dans Blow-Up, tout est dans le détail. Regardez attentivement cette scène d'anthologie — avec en vedette The Yardbirds, l'ancêtre de Led Zeppelin — et vous comprendrez ce que je veux dire:



Observez le rapport du personnage principal avec le reste de la foule ainsi que le rapport de la foule par rapport aux Yardbirds. Observez à quel point la mise en scène est à la fois contemplative et active. C'est une scène qui, il me semble, illustre à merveille ce que doit être le cinéma: une trame narrative à plusieurs couches et une mise en scène dans laquelle tous les détails ont de l'importance.

Antonioni a été le père spirituel du cinéma contemplatif asiatique contemporain. Un réalisateur tel que Tsai Ming-liang, par exemple, lui en doit beaucoup.

Arridiverci, Antonioni.

* * *


Sur une note "Ça aurait pu être pire", nous pouvons toutefois nous compter chanceux que ces grands noms sont morts après avoir pu construire une oeuvre achevé. Kieslovski, un autre grands parmi les grands, est mort après avoir laissé une oeuvre inachevée, ce qui a rendu sa mort encore plus désolante que celles de Bergman et Antonioni.

Sur ce, je vous laisse, je cours m'empruter Profession Reporter d'Antonioni...

samedi 28 juillet 2007

La pire entrevue télé de tous les temps

Vous êtes complexé parce que la télévision vous a interviewé et que vous ne vous trouviez pas articulé?

Ça aurait pu être pire: vous auriez pu être Merry Miller.

Cette ancienne Miss Dallas de 37 ans est une des directrices de The Learning Annex, la plus grande compagnie d'éducation des adultes aux États-Unis. Elle semble également nourrir des ambitions de carrière dans le milieu de la télévision, puisqu'elle a accepté un poste d'animatrice pour le compte de ABC.

Il semble toutefois que ses patrons l'aient embauché uniquement pour son joli minois, et uniquement pour cette raison. Parce que quand elle ouvre la bouche, c'est le désastre, comme le prouve cette surréaliste entrevue avec Holly Hunter à l'occasion de la première de la série Saving Grace.

Il n'est pas nécéssaire d'être un étudiant en journalisme pour se rendre compte du nombre d'erreurs techniques épouvantables que commet madame Miller. Elle ne semble pas avoir fait de recherche préalablement à son entrevue, regarde la mauvaise caméra, ne sait pas comment enchaîner ses questions avec les réponses de Holly Hunter, hésite entre les questions et semble s'accrocher dans les voyelles des mots. Comme si cela n'était pas assez, elle donne la mauvaise date de la première de l'émission alors qu'il est écrit en Arial 16 Gras à l'écran, et elle conclut cette entrevue en invitant les gens à visiter le site Web de NBC — or, je vous le rappellle, madame Miller travaille à ABC.

Non, ce n'est pas un vidéo humoristique, même si le vidéo est si déjanté que l'on peut être porter à croire que cela est le coup d'un groupe d'humoriste.

Notons qu'en moins de temps qu'il en faut pour dire "YouTube", cette entrevue est devenu le vidéo de l'heure aux États-Unis. Par le fait même, madame Miller devient la nouvelle récipiendaire de quinze minutes de gloire.

vendredi 27 juillet 2007

Le tire à l'air, la tendance mode été 2007 masculine?

Je pensais avoir tout vu avec cette mode des tops féminins qui révélait le bas-ventre de ces demoiselles.

C'est pourtant bel et bien dépassé, mesdames et messieurs.

En terme de découvrement de ventre, la nouvelle innovation vient de la gente masculine, dont un nombre remarquable de membre ne semble plus complexé à exposer l'intégralité de ses formes frontales aux quidams. Et il est inutile de se présenter à la piscine du quartier ou dans un bar de danseurs du Village pour voir des hommes torses nus. Dorénavent, la bédaine s'expose dans la rue, à la vue de tous.

Depuis le début de l'été, j'ai vu au moins une vingtaine de gars désenbuler dans l'espace public sans chandails. Et ce, peu importe si le spécimen masculin est sculpté comme une statue grecque ou le bonhomme Michelin. Ça donne des scènes grotesques dignes de films de John Waters où des vieux obèses d'au moins 350 livres se promènent dans la rue, seins à l'air, avec de la graisse qui pendouille à tout vent.

Oui, c'est déjà donner trop de détails que de le décrire par écrit, imaginez le voir au détour d'une rue alors que l'on ne s'y attend pas.

Remarquez, c'est aussi grossier que de voir Monsieur Abdominaux sans chandail dans la rue. Comme si ses apprentis culturistes voulaient montrer au reste du monde comment ils sont beaux et comment ils s'aiment.

C'est la première fois que je vois autant de mâles topless. J'ai pourtant vécu dans des quartiers plus glauques, où rencontrer de pareils spécimens était plus prévisible, mais je n'en jamais autant vu que dans Petite-Patrie cet été.

Et vous, quel est l'état des lieux dans votre quartier? Est-ce que c'est moi qui fabule ou c'est bel et bien une mode qui prend d'assaut le Québec?

mardi 24 juillet 2007

Viaducs et algues bleues

Avez-vous peur du virus du Nil?

Non?

C'était pourtant la grande peur de la population au début des années 2000. Le gouvernement du Québec avait fait des grandes campagnes de sensibilisation à ce sujet et les médias en parlait mur-à-mur et à toutes les sauces, dépeignant le virus comme LA menace ultime.

Pourtant, à son apogée en 2002, le virus avait fait... trois morts!

Tout ça pour trois morts?! Eh oui. Pourtant, les médias alertaient la population comme si c'était une menace qui pouvait frapper à tout moment, au coin de la rue, dans la cour d'école, dans les lieux publics... et où sais-je encore.

Cette réflexion m'est venu à l'esprit aujourd'hui car à en croire les journaux, les Québécois ont peur des viaducs et les algues bleues. À ce sujet, je vous invite à lire le brillant billet de Steve Proulx à ce sujet.

La première leçon des cours de communication politique est qu'il s'agit de parler d'un sujet pendant des semaines dans les médias pour que l'opinion publique se mobilise sur le sujet.

Est-ce que les Québécois ont peur? Je dirai plutôt qu'ils sont exploités par des médias en manque de cotes d'écoutes dans leurs craintes les plus profondes, celle de mourir ou de tomber gravement malade... même s'il est possible d'éviter le contact avec les algues bleues en ne se baignant pas, et que l'on a plus de chance de gagner le gros lot du 6/49 plutôt que de mourir suite à l'effondrement d'un viaduc!

Ce n'est certes pas une raison pour ne rien faire pour combattre l'algue bleu et améliorer l'état des viaducs, mais est-ce que c'est possible que les médias québécois, encore une fois, s'énervent pour rien? Avant-hier, c'était le virus du Nil. Hier, c'était les soi-disants accomodements raisonnables. Aujourd'hui, ce sont les viaducs et les algues bleues... et dans quelques mois d'ici, ça sera un autre sujet dont nous nous contrefoutons collectivement en ce mois de juillet 2007.

Si l'on veut se conter des histoires de peur, pourquoi ne pas plutôt parler dans le détail des objectifs de la mission canadienne en Afghanistan? Parce que les soldats québécois à Kandahar ont pas mal plus de chance de mourir que le québécois moyen qui roule sur un viaduc, si vous voulez mon avis...

samedi 21 juillet 2007

Fantasia 2007: City of Violence

Mon expérience cinématographique me dicte que j'ai affaire à un film bien ordinaire lorsque l'on me le présente en disant La bataile de la fin est écoeurante et vaut le prix du billet à elle seule.

City Of Violence, projeté hier à l'occasion du festival Fantasia, vient conforter ce principe.

Dans une situation classique dans les films d'actions sud-coréens, l'intrigue tourne autour du meurtre d'un caïd local, également ami d'un policier. En compagnie d'un ami devenu truand, ils se mettront en frais de résoudre ce sordide meurtre qui les mènera dans les coulisses d'un projet de casino mené par un homme d'affaires mafieux... qui est aussi un ami d'enfance des deux héros et de feu le caïd local.

L'histoire est, en apparence, simple. Mais, dans une volonté d'ajouter un cachet artistique à son oeuvre, le réalisateur et acteur Seung-wan Ryoo (Crying Fist) nous fait perdre le fil du récit avec un montage juché de flashbacks aussi confus qu'inutille. Il est résultat parfois une incompréhension du récit, incompréhension accentué par la mauvaise traduction des sous-titres anglais.

Certes, les scènes de combat sont chorégraphiés au quart de tour, et elle sont filmés et montés à la perfection — ladite séquence finale est, effectivement, une grande réussite technique. Elle ne vaut toutefois pas à elle seule les 7,50$ que j'ai déboursé pour mon billet.

Note: 2,5 / 5

jeudi 19 juillet 2007

Le mystère des frais de service... et une réponse

Moi-même ayant travaillé dans l'industrie du spectacle durant cinq ans et demi, je n'ai jamais eu de réponses adéquate de la part de mes supérieurs à propos du montant des frais de service. Qui les impose, et pourquoi? Pourquoi le prix annoncé n'inclut-il jamais lesdits frais de service?

Mais le bloggeur Bob Lefsetz est venu répondre à quelque-unes de mes questions hier soir. Pour ceux qui ne le connaisse pas, Lefsetz est reconnu dans l'industrie de la musique pour être une chroniqueur à la plume franche et directe. Bien qu'il ait la facheuse habitude de se rappeler du bon vieux temps où la musique était réservé à une élite, il reste un observateur lucide de l'industrie.

Dans sa dernière chronique, il explique de manière à la fois brillante et coloré pourquoi les frais de service ne sont jamais inclus dans le prix des billets:

It's not TicketMaster's fault, it's the BUSINESS' FAULT!

Everyone sophisticated knows those additional charges are profits. In many cases the ONLY profits the promoter will accrue. They're not included in the ticket price because then the act will want to commission them.

So, we have an archaic business model that pisses fans off, which is only HURTING THE BUSINESS!

If there were a P2P for concert tickets, the industry would be fucked. Point is, the industry has to get its house in order. It needs a final price. This standoff is ultimately going to create so much ill will it's going to start cutting down grosses. But then it will be too late. When no one trusts not only TicketMaster, but LiveNation, AEG and the ACTS!

This has gone on too long. How about a standard industry contract. Specifying that certain charges are uncommissionable. Oh, negotiate forever, but if you don't come to an agreement, it's gonna hurt you.

(Traduction libre et adaptation: Le Réseau Admission n'est pas à blâmer. C'est la faute de l'industrie!

Les gens moindrement intelligents savent que ces frais additionnels sont des profits. Ce sont même parfois les SEULS profits que le promoteurs va se mettre en poche. Ils ne sont pas inclus dans le prix des billets car les artistes pourraient alors en revendiquer une quote-part.

Nous avons donc un modèle d'affaire archaïque qui ne fait pas l'affaire des fans, ce qui ne peut que NUIRE À L'INDUSTRIE DU SPECTACLE!

S'il y avait un système P2P pour les billets de spectacles, l'industrie serait sans dessus-dessous. L'industrie du spectacle doit faire du ménage dans sa cour. Elle doit promouvoir les billets de spectacles à un prix incluant tous les frais. Si aucun changement n'est fait maintenant, les recettes des tournées seront à la baisse. Il sera alors trop tard pour faire quoi que ce soit, car les non seulement les gens ne feront plus confiance au Réseau Admission mais ils ne feront plus confiance aux promoteurs, à l'industrie et aux ARTISTES!

Ce modèle n'a plus sa raison d'être. Pourquoi ne pas imposer un contrat standard à l'industrie en mentionnant que les artistes ne peuvent revendiquer une quote-part sur les frais? Les artistes et les producteurs doivent négocier aussi longtemps qu'ils veulent, mais s'ils n'en arrivent pas à une entente, c'est tout le milieu de l'industrie du spectacle qui sera affecté.)

mardi 17 juillet 2007

UQAM, Dianétique et patrimoine culturel



Je ne sais pas quelle expression utiliser pour décrire cette décision de l'UQAM de vendre l'édifice La Patrie à la Scientologie, tel que l'affirme La Presse ce matin. Décision douteuse? Décision mercantiliste? Je ne crois pas qu'il existe un mot dans la langue française pour exprimer avec justesse le manque de jugement des administrateurs de l'UQAM.

En dépit du fait que l'édifice du journal La Patrie est un édifice d'une grande valeur architecturale, il peut être défendable que l'UQAM se départisse du gratte-ciel — après tout, l'UQAM a un déficit à éponger. Il est toutefois à noter que l'UQAM manque cruellement de locaux, et pourtant elle vend un joyau culturel tout près de son campus pour 4,25 millions de dollars, une somme qui ne couvrira qu'un infime fraction de son déficit anticipé de 147 millions.

De plus, elle le vend à un groupe des plus controversés — pour s'en convaincre, lire ceci, ceci, ceci et ceci. Qu'une institution telle que l'UQAM donne une vitrine inespérée en plein centre-ville à ce que des États comme la France ou l'Allemagne considèrent comme une secte dangeureuse me laisse bien perplexe.

L'article cite Nathalie Benoît, directrice de la promotion au service des communications de l'UQAM: «La question était d'avoir le meilleur prix possible et ce prix était très élevé dans la fourchette d'évaluation». Il est dommage que l'UQAM se vend ainsi au plus offrant, sans considération morale. Il me semble pourtant que c'est le rôle même de l'université d'être un modèle d'éthique. Des universités américaines et canadiennes cessent d'investir dans les compagnies de tabac ou refusent de donner des contrats à des compagnies de textiles qui opèrent des sweatshops. Il me semble que l'UQAM devrait s'inspirer de cette politique, quitte à accepter des offres moindres — car, je le rappelle, l'université reçoit un montant de 4,25 millions pour éponger un déficit de 147 millions, et ce n'est pas un ou deux millions de moins qui feront une différence notable.

Le ministre de la Culture doit mettre un holà à cette transaction, ne serait-ce que parce qu'il vaut mieux laisser le bâtiment dans les mains d'un organisme public et lui donner un budget ciblé afin de compléter les rénovations nécéssaires afin de préserver cet édifice intact. Considérant le peu de cas que fait parfois la Scientologie envers la loi, il est à craidre qu'elle défigure cet édifice et que le gouvernement, devant le fait accompli, ne capitule, comme il le fait lorsqu'un promoteur sans scrupule détruit une partie du Mont-Royal pour construire des condos.

lundi 16 juillet 2007

Avez-vous déjà vu "Avez-vous déjà vu?"?

Hier soir, un ami qui m'a fait découvrir l'émission "Avez-vous déjà vu..?", une série de capsules humoristiques d'une quarantaine de secondes diffusé depuis 2006 sur les ondes de la station française M6.

Le déroulement est toujours le même: après l'ouverture, Alain Chabat nous demande "Avez-vous déjà vu..." suivi d'une prémise absurde: ça peut être un crime pas parfait du tout, des maisons qui jouent à qui crache le plus loin ou du papier de toilette invité chez ses futurs beaux-parents. S'ensuit un clip d'animation hilarant d'une trentaine de secondes, suivi de la voix d'Alain Chabat qui ajoute en conclusion "Maintenant, oui."

Cette série met parfois en scène des personnages récurrents, dont la Fée Fagot, une fée qui donne la vie aux objets en bois. On peut la voir le jour où elle a oublié ses lunettes ou qu'elle est entrée dans un magasin de meubles.

Après le visionnement de deux ou trois capsules, j'ai immédiatement adoré cet univers à la fois absurde et intelligent qui rappelle les Deux Minutes du Peuple de François Pérusse. Heureusement, il y a plus de 150 capsules qui ont été produites et elles sont presque toutes disponibles sur YouTube ou DailyMotion, ce qui veut dire que des heures de plaisir attendent le nouveau fan que je suis devenu.

dimanche 15 juillet 2007

En vrac...

Il s'est passé énormément de chose dans ma vie cette dernière semaine. En vrac...

1A. J'ai quitté mon emploi pour une raison que je vais élaborer dans un blog ultérieur. Je me contenterai de dire pour l'instant que mon emploi n'a pas été présenté à sa juste description de tâche.

1B. Cela a relancé une autre ronde d'envoi de CV un peu partout. Si vous entendez parler d'un emploi à temps partiel, faites-moi signe. Merci.

2. Voici une autre preuve que l'été que nous avons ressemble à un long printemps: j'ai attrapé une grippe d'homme. Vous lisez bien: j'ai une grippe d'homme en plein mois de juillet. Du jamais vu. Vive le DayQuil/NyQuil.

3. En une semaine, deux banques m'ont prouvé que les relations humaines et civilisées n'étaient pas une priorité pour eux. Il y a de ces jours où je me demande ce que j'attends pour partir en commando journalistique à la manière de Chris Hansen, où je vais courir après les gestionnaires afin de les confronter avec en main les enregistrements des conversations débiles que j'ai eu.

C'est tout pour ce soir. Restez à l'antenne pour le prochain bulletin. Sur ce, goodnight and have a pleasant tomorrow.

samedi 14 juillet 2007

Le courrier du lecteur

Il arrive que des requêtes inusitées mènent l'internaute sur ce blogue. Si vous permettez, voici donc une recension des plus insolites requêtes des quatres dernières semaines. Elles sont tous authentiques, fautes d'ortographes incluses.



photo pannes d'essence: À ce sujet, voir des photos de moi en fin de session après mon cinquième café de la journée, avec deux travaux en retard à remettre au plus pressé et un examen dans trois heures.

combien coute un paon blanc adulte: Et si je répond correctement, est-ce que je gagne une auto de l'année comme dans The Price Is Right?

yeu tube: Est-ce la version sagnéenne de YouTube?

telecharger les musique de coup de tête pierre bachelet: J'aime mieux la reprise qu'en a fait Zidane.

avril lavigne chante grey's anatomy: Ça va être plus vendeur que Joël Denis chante Épopée Rock.

francoeur voyage blogspot pot .com: Parlant de pot...

offre d'emploi bloggeur cinéma bonne plume: Cool. Je veux en savoir plus, s'il-vous-plaît.

30 seconde et une tête apparait choc: Le choc que j'ai eu est en essayant de comprendre la requête.

réalisateur vegan cinéma: On avait le cinéma gay, maintenant on a le cinéma vegan? C'est quoi? Un film où ni animaux ni aucun produit animal ne sont filmés?

emmerder un telephone: C'est tout de même une meilleure idée que d'emmerder Chuck Norris.

monsieur renove: Monsieur ou madame qui a fait cette requête, qu'avez-vous fait à Google pour qu'il vous déteste de la sorte? Car si Google vous aimait, cette requête ne vous aurait pas dirigé sur le blog d'un geek à lunettes qui transforme tout projet de rénovation en désastre épique.

espèce de moron: si Google me désigne comme tel, c'est que Google me déteste aussi.

pourquoi vous voulez travaillez dans un centre d appel: Loyer, bouffe, compte de carte de crédit. Est-ce que ces raisons sont assez bonnes?

qu'est ce qu'on veut dire par un cente d'appel: C'est un nom de code pour désigner Guantanamo.

comment grimper sur un poteau de telephone: Voici en exclusivité le nom du prochain spectacle de Jean-Thomas Jobin!

photos d'ashlee simpson avec ses lunettes: Est-ce que je peux juste savoir pourquoi?

histoire sur la betise humaines: C'en est plein ici, monsieur ou madame.

l'elimination de i love new york de jeudi 5: J'ai pas ça ici. Mais j'ai du Lithium, par exemple.

problème téléphonique vidéotron: Bienvenue en Enfer.

Paye du service a la clientele de vidéotron: Si ce n'était de moi, monsieur ou madame, ça ne serait pas beaucoup, compte tenu du service douteux qui m'a été offert à chacune des fois où j'ai eu affaire à eux. C'est tout de même une bonne chose que vous soyez tombé sur ce blogue, car, après avoir lu mes mésavantures avec eux, vous savez maintenant à quel point cette compagnie se fout du service à la clientèle.

La vie de lily allen: Elle est né d'un papa acteur et d'une maman productrice, elle lâche l'école à 13 ans et va faire une grande virée à Ibiza et tombe dans — prendre la voix off grave et haute des Musicographies de MusiMax — L'ENFER DE LA DROGUE. Elle signe un contrat de disque, mets ses maquettes sur MySpace, devient une star intersidérale et une habituée de la page Potins du Métro et du 24 Heures en dépit du fait que le lecteur moyen du Métro et du 24 Heures n'a jamais écouté son disque et n'a aucune idée c'est qui, Lily Allen.

comment faire un pan & scan: Simple. Premièrement, devenir grognon et amer. Deuxièmement, chîaler qu'on s'est pas acheté une télé pour voir des bandes noires. Troisièment, utiliser la télécommande du DVD afin de zoomer sur l'imager afin de ne plus voir de bandes noires. Vous allez manquer la moitié de l'image... mais qu'est-ce que c'est le fun de voir une succession d'images décadrées et de travers, hein? (Et je présume que l'intenaute qui est arrivé sur ma page en tapant mare du pan scan va être d'accord avec moi.)




Maintenant, on couche les enfants pour les recherches suivantes...


scan playboy: En toute honnêteté, je ne me considère pas comme un playboy, mais si vous le dites...

deux québécoises dans playboy, jumelle quebecoise playboy (et autres variations sur le même thème): C'est vrai qu'elles ont tous les deux bien paru en entrevue... n'est-ce pas? Quoi? Vous ne lisez pas Playboy pour les articles, vous?

sex and the city mangeur de minou video: Mangeur de minou? Ah oui... la scène qui se passe dans un restaurant chinois!

scan pire qu'une chienne: Sans commentaires.

richard z sirois photos nu fesses: Pourquoi désirer les fesses de Brad Pitt quand on a les fesses de Richard Z. Sirois? Je vous dis ça de même...

jeudi 12 juillet 2007

Ah ha!

À propos du régime d'assurance-maladie, La Presse — oui, oui, La Presse de Power Corporation / Great-West, alors on ne peut pas les taxer d'être des communistes — titre Le régime aurait la santé pour absorber le choc du vieillissement.

Citation:

M. Béland conteste les méthodes de calcul employées par le ministère des Finances du Québec. Dans un récent document, le Ministère indique que les dépenses gouvernementales consacrées aux soins de santé ont fortement augmenté, passant de 33% à 38% en 10 ans. Cette affirmation est trompeuse, estime le chercheur.

Elle laisse croire que c'est le régime d'assurance maladie, garantissant un accès gratuit aux hôpitaux et aux médecins, qui coûte de plus en plus cher. C'est faux, rétorque M. Béland. Ce qui coûte de plus en plus cher, ce sont justement les activités qui ne sont pas payées seulement par le gouvernement, mais aussi par les gens et les compagnies d'assurance privée, comme les médicaments.

«Comment peut-on prétendre que le gouvernement dépenserait moins en faisant une plus grande place au privé? a demandé M. Béland au cours d'un entretien. C'est dans le secteur de la santé où le privé est déjà très présent que les dépenses gouvernementales augmentent. Proportionnellement aux recettes de l'État, les dépenses pour les médecins et les hôpitaux, où le privé est presque totalement absent, n'augmentent pas.»


Alors, on le répète pour le bénéfice des (autoproclamés) lucides et de l'Institut Économique de Montréal: Le régime aurait la santé pour absorber le choc du vieillissement. "Ce qui coûte de plus en plus cher, ce sont justement les activités qui ne sont pas payées seulement par le gouvernement, mais aussi par les gens et les compagnies d'assurance privée, comme les médicaments."

Ce n'est pas une raison pour ne rien changer au système, mais ce n'est pas non plus une raison d'introduire à tout prix, et sous de faux prétexte, l'entreprise privée dans la gestion du système de santé.

De la musique pour agrémenter un semblant d'été

1. Serge Gainsbourg - Confidentiel (1964)

Le festival de jazz est terminé... mais ce n'est pas une raison pour ne plus en écouter, non?

Cet album de Gainsbourg porte malheureusement trop bien son nom. Bien avant de devenir Gainsbarre, Gainsbourg était un excellent chanteur-compositeur-interprète touche-à-tout: chanson française, pop, rock, reggae... tout ce qu'il touchait se transformait en succès critique.

Il en va de même avec cet album jazz, où il définit le concept de la simplicité volontaire avant la lettre: Gainsbourg chante, accompagné d'une basse et d'une guitare. Rien de plus. Le résultat est un album accessible, autant apprécié par le néophyte en jazz que par l'aficionado.

L'extrait le plus connu de cet album est Chez les yé-yés. Si vous aimez, sachez que le reste de l'album est à l'avenant.


2. Amy Winehouse - Frank (2003)

Vous avez acheté en masse son album Back In Black, ce qui est une bonne chose puisque vous envoyez le message aux majors de la musique que le disque d'une artiste talentueuse et accomplie peut être aussi rentable que la dernière galette de la lolita pop de l'heure qui sait à peine pousser la voix.

Maintenant, pourquoi ne pas vous gâtez en achetant son tout premier album, Frank?

Avant qu'elle chante du R&B — et qu'elle se tranforme en quelque chose qui ressemble à une fille qui a fait dix ans de pénitentier à Joliette —, Amy Winehouse avait une attitude plus classe ainsi que le coeur au jazz et aux rythmes urbains. Au peu à la manière de Lily Allen, les mélodies joyeuses cachent des paroles grinchantes, comme dans l'étonnante Fuck Me Pumps.

Je suis persuadé que vous allez écouter cette chanson en boucle. Vous pouvez me remercier — ou me maudire, c'est selon.


3. The Elected - Sun, Sun, Sun (2006)

J'avais parlé dans un blogue précédent du projet solo de Blake Sennett. Je n'ai pas encore tout écouté ce deuxième album de The Elected, mais j'en parle car ce disque contient possiblement l'une des cinq meilleures chansons estivales que j'ai jamais entendu: Would You Come With Me. Avec son hypnotique ligne de steel guitar, ses hululements vocaux très surf et sa mélodie infestieuse et mélacolique, cette chanson sent non seulement la crème solaire à plein nez mais reste collé dans la tête comme un spaghetti al dente au plafond.

Un amateur a effectué une captation vidéo de cette chanson lors d'un concert. Cette version est bonne, mais la version sur disque est encore meilleure.

4. The Broken West - I Can't Go On, I'll Go On (2007)

J'ai écris une critique favorable de cet album sur le site de UnePorte.Net. Dommage que le soleil ne se soit pas pointé davantage cet été, car c'est en plein le genre de musique qui donne le goût de louer une décapotable pour le seul plaisir d'écouter cet album estival le volume au maximum tout en roulant à tombeau ouvert sur la 20.

vendredi 6 juillet 2007

Un mot sur le Live Earth

Le Live Earth a un avantage: sur les chaînes conventionelles, il permet de voir des prestations uniques d'artistes plutôt que des infopubs.

Pour le reste, est-ce que je suis le seul à trouver tordu à ce que l'on tienne un concert pour culpabiliser la population à propos de l'environnement alors que les pouvoirs publics laissent les industries et les usines des quatre coins de monde transformer la Terre en soue à cochons? Dernier exemple en lice: en Chine, la pollution fait 750,000 morts par année et les pouvoirs publics ne semblent vouloir rien faire pour faire respecter l'environnement. Pas un seul état occidental n'ose toutefois lever le petit doigt pour sanctionner le bilan environnemental de la Chine.

Le problème de l'environnement n'est pas dû au manque de volonté de la population mais à l'absence de volonté de la part des politiciens au pouvoir. Monsieur Gore, est-ce que c'est possible de séquestrer tous les politiciens influents de la Terre durant 24 heures et de bien leur laver le cerveau? Il me semble que ça serait plus efficace qu'un grand Woodstock environnemental... non?