Mais voilà que la semaine dernière, mes amis (ahem...) de Vidéotron m'envoient cette lettre des plus paternalistes. En bref, Vidéotron a décidé, soudainement, de limiter ce forfait à une limite de téléchargement combiné de 100 gigaoctets en aval et en amont. Et, visiblement, je ne suis pas la seule personne insatisfaite de ce changement, comme le prouve ce recours collectif de l'Union des Consommateurs.
Après avoir magasiné, j'ai trouvé un forfait similaire ailleurs: puisque mon coloc est étudiant à l'UQAM, mon prochain fournisseur d'accès Internet sera Internet UQAM. Ce fournisseur est deux fois moins cher et offre toujours, selon leur site Web, une capacité de téléchargement illimité. Si, en principe, avec sa vitesse de transfert de 3 Mbit/s, Internet UQAM est plus lent que les 10 Mbits/s d'Internet haute vitesse Extrême de Vidéotron, il reste que, pour avoir navigué à l'aide des deux fournisseurs d'accès, je peux vous assurer que la différence de vitesse est, dans les faits, nulle.
Ainsi, j'ai contacté Vidéotron ce matin afin de demander un débranchement sans pénalité. C'est d'autant plus possible que le contrat de Vidéotron stipule que:
3.9 Modifications - Vidéotron pourra, sur préavis d'au moins trente (30) jours au client transmis par courrier électronique à son adresse de messagerie Vidéotron ou transmis par la poste au client, modifier les Services ou toute autre disposition de la présente convention y compris les frais et tarifs stipulés au paragraphe 3.1. Aucun préavis ne sera toutefois requis à l'égard d'une modification des Services lorsque les prestations de Vidéotron en regard de ceux-ci demeurent semblables et qu'elles n'ont aucune conséquence sur les frais payables par le client. En acquittant le relevé de compte qui accompagne tout avis de modification de la présente convention, le client est irrévocablement présumé avoir accepté la modification. Le client pourra par contre, à l'intérieur du délai de trente (30) jours, résilier la présente entente ou en demander la modification de la manière prévue au paragraphe 11.4 ci-après, à défaut de quoi il sera irrévocablement présumé avoir accepté les modifications visées par l'avis.
Si vous êtes un fidèle de ce blogue, vous vous doutez bien de la suite... non?
- Je désire annuler mon abonnement à l'Internet.
- Puis-je savoir la raison?
- À votre avis?
Réplique un peu baveuse, j'en conviens. Mon expérience avec Vidéotron veut toutefois que j'adopte cette attitude, sinon on vous dit n'importe quoi et on vous pile dessus.
- Euh... la nouvelle limite de bande passante.
- Exactement.
- Mais vous savez toutefois que puisque vous avez un contrat avec nous vous devez payer des pénalités de 120$.
Sûr?
- Quel article dans le contrat de Vidéotron stipule que je dois payer une pénalité?
- Ben... c'est écrit dans le contrat.
- C'est aussi écrit ceci dans le contrat...
Je lui lis l'article ci-haut mentionné. Et il me sort ce commentaire qui m'a estomaqué:
- Ben, OK, c'est correct, il faut que le client le demande pour ne pas payer les pénalités.
- Est-ce à dire que si je n'avais pas demandé vous m'auriez facturé 120$?
- Oui.
C'est maintenant prouvé: Vidéotron ferait n'importe quoi pour faire la piastre, y compris contourner ses propres réglements.
Si je n'avais pas insisté et/ou pas été au courant de mes droits, j'aurais eu une belle facture de 120$ pour une action qui était, dans les faits, sans frais.
Combien de clients seront floués de la sorte par Vidéotron? Et, connaissant la fâcheuse habitude de Vidéotron de classer les plaintes dans la filière 13, combien on parie que les plaintes à ce sujet ne seront pas considéré par Vidéotron?
6 commentaires:
Vidéotron reviendra sur sa décision bientôt à cause des plaintes et de la poursuite.
Du coup, j'espère que la porte parole de Vidéotron Manon Brouillette aura des cauchemards dans les prochaines nuits.
@dest-cyr: Je ne pense pas que Vidétron va revenir sur sa décision. Il ne faut pas oublier que Vidéotron est dans une situation d'oligopole, et que le consommateur va certes gueuler un peu, mais il va prendre son trou assez vite. :-(
Le mieux qui puisse arriver est que la Cour donne un petit dédomagement aux membres du recours collectif, mais ce montant sera minime.
Puisque la fidélité ne compte plus et est même pénalisée, je commence à penser qu'il faudra désormais faire la putain et changer de fournisseur en télécommunication quand c'est à notre avantage. Quand ils seront tannés de niaiser à brancher, débrancher et rebrancher des clients que viennent et repartent aussi vite, ils reviseront probablement leur approche marketing...
LES ESTIS !!!
@Ostide: Tant et aussi longtemps qu'il existera un oligopole des communications au Québec, aucun changement ne sera possible. Je rêve d'une situation à l'américaine, où les fournisseurs se tapent sur la gueule à coup de promotions-chocs afin de courtiser le consommateur qui fait affaire avec le concurrent.
@Eve: En effet. Si la connasse de porte-parole lobotomisé de Vidéotron, Isabelle Machin-Truc, a certifié en entrevue que les gens peuvent se débrancher sans frais, il reste que j'imagine la situation où un préposé mal informé ne suit pas adéquatement la procédure pour enlever les frais de pénalités aux anciens clients: je suis persuadé que personne chez Vidéotron ne prendra le blâme et les responsabilités, et que le montant va rester bien longtemps sur la facture avant que Vidéotron corrige la situation... en supposant qu'elle la corrige.
(Au fait, il est écrit dans Cyberpresse qu'un client s'est fait répondre que la raison pour laquelle une limite était imposé était parce que "les gens qui dépassent 100Gb sont des pirates informatiques" (?!). C'est officiel: il faut se faire bouffer le cerveau par des zombies pour travailler chez Vidéotron.)
"il faut que le client le demande pour ne pas payer les pénalités", c'est excellentissime ça! Sont très amusants les gus de Vidéotron. Wow!
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